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L'eau des glaciers nous permet de produire une énergie propre, l'hydroélectricité (sans ses glaciers, le Rhone aurait un débit 40% inférieur en juillet et en août), assure le refroidissement des centrales nucléaires, contribue au transport fluvial.
Vidange brutal d'un lac glaciaire : Lorsqu'un glacier se rétrécit, son eau de fonte s'accumule naturellement dans le bassin qu'il a creusé. Bassin entouré par la moraine. Celle-ci se présente comme une muraille de roches déposées pêle-mêle par le glacier et peut facilement atteindre 100 ou 200 mètres de hauteur en Himalaya. Si cette espèce de digue de moraine vient à rompre sous la pression de l'eau du lac, ce sont des millions de mètres cubes d'eau susceptibles de se ruer en quelques minutes en aval dans une vallée, entraînant roches, moraines, villages, hommes et bêtes sur des dizaines de kilomètres, dans un rugissement d'apocalypse.
Aujourd'hui, c'est le Groenland, parmi toutes les masses glacées sur Terre, qui contribue le plus à l'élévation du niveau des océans.
De nombreux scientifiques pensent que nous approchons dangereusement du point de bascule de la calotte polaire. Qu'au-delà d'une hausse de température égale ou supérieure à 2°C, sa fonte risque de le faire "dégonfler" comme un ballon de baudruche, de lui faire perdre tellement d'altitude que ses glaces se retrouveront dans des couches d'air plus basses, et plus chaudes.
À 1000 kilomètres du pôle Nord, le Svalbard est l'épicentre du réchauffement Ici,on ne parle pas + 2 ou +2°C d'ici à la fin du siècle, mais bien de + 7 à +10 °C (voire + 20 °C en hiver).
Ils [les courants-jets] se forment par la rencontre d'air froid venant des pôles et d'air chaud venant de l'équateur et des tropique : la forte différence thermique contraint l'air à circuler à l'horizontale, créant un déplacement d'air sur une trajectoire relativement stable. [...]
Le courant-jet polaire peut ainsi être représenté comme un ruban circulaire de vents violents de haute altitude [...].
Quand les températures de l'Arctique augmentent, que la quantité de glace diminue, le front d'air froid polaire présente moins de contraste avec l'air chaud venu des tropiques. [...] Or chaque décalage du ruban [...] a des conséquences directes sur la météo un peu plus au sud. Ces boucles piègent des masses d'air, chaud ou froid, et sont à l'origine d'événements météo non seulement extrême, mais de longue durée dans l'hémisphère nord.
Une fonction essentielle du courant-jet polaire est le maintien des vortex polaires, une dépression avec des vents très froids formés pendant la nuit polaire, [...]. Si celui-ci est déformé, parce que la différence s'amenuise entre le nord et le sud, il ne parvient plus à contenir le vortex au-dessus des régions polaires. Le vortex s'étire et provoque de violentes vagues de froid dans des régions qui n'en connaissent pas comme, en février 2021, au Texas.
Certes, chaque hiver, la banquise se reforme, plus ou moins, mais elle devient une banquise de saison. Elle n'a plus de le temps de vieillir comme avant. La "vieille banquise", plus épaisse, plus blanche, celle qui détient un pouvoir de réflexion des rayons solaires bien plus important que la glace de mer de saison, s'amoindrit inexorablement depuis des années.
Si nous dépassons les 2 °C de réchauffement, le permafrost pourrait émettre autant de gaz à effet de serre que l'Union Européenne d'ici la fin du siècle, pendant au moins cent cinquante à deux cent ans.
Les surges sont des avancées très rapides et brutales d'un glacier.
Pour mémoire, le seuil de survie des glaciers alpins est sous les 1.5 °C.
Au Pérou, où se trouvent la plupart des glaciers tropicaux, une ONG a entrepris de "peindre" avec de l'eau de chaux et des blancs d'oeufs, [...], les roches à proximité des glaciers découvertes par la fonte. En utilisant l'effet albédo, ces roches se réchauffent moins. On espérait que le cercle vicieux fonte-réchauffement du sol-accélération de la fonte en serait enrayé, au moins ralenti. Mais peindre les montagnes n'a pas encore prouvé son efficacité. Ce n'est pas une solution