Le greenwashing semble donc dépasser largement le champ de la communication d'entreprise pour apparaître comme une tendance plus générale à "mal penser" les problématiques écologiques dans notre société.
Si l'on veut rendre nos modes de vie, de production et d'organisation sociale compatibles avec le maintien d'une planète habitable, il faut commencer par dépolluer le débat public des discours et des fausses promesses qui, en masquant ou en travestissant la réalité, nous empêchent d'être lucides sur le désastre en cours et sur les mesures nécessaires pour le limiter.
Bien plus qu'un verdissement de façade, le greenwashing contemporain apparaît comme une manière de nous enfermer dans une trajectoire socio-écologique insoutenable.
Dans son usage le plus fréquent, le terme greenwashing désigne toute forme de communication fallacieuse ou frauduleuse en ce qui concerne les performances écologiques d'un produit ou d'une entreprise.
Le greenwashing peut aussi passer par des déclarations invérifiables ou de simples promesses permettant de remettre à plus tard les actions concrètes.
Une barge "Grand Rhénan" déplace autant de marchandise que 100 poids lourds, pour une division du taux d'émissions de CO2 par tkm allant de 2 à 5. (source: Transport de marchandise, rapport d'information du sénat)