Alain Granjean nous rappelle : ”La croissance du PIB s’accompagne de la hausse d’émissions de gaz à effet de serre, et plus généralement de celle de la pression sur les ressources et sur les pollutions”, sur les écosystèmes et le vivant dans son ensemble.
Il y a 70 ans, les agriculteurs recevaient entre 45% et 60% de ce que les consommateurs dépensaient pour leur nourriture. En 2002, ils ne touchaient que 18% en France, 7% au Royaume-Uni, et même 3,5% aux Etats-Unis.
Les 10% les plus riches à l'échelle de la planète sont responsables de la moitié des émissions totales de gaz à effet de serre.
Les flux financiers annuels destinés à l'atténuation et l'adaptation climatiques ont augmenté jusqu'à 60 % entre 2013/14 et 2019/20 (en USD2015), mais la croissance moyenne a ralenti depuis 2018 (fiabilité moyenne).
Est-il exact de dire que l'Homo sapiens dans son ensemble est à l'origine du changement climatique mondial rapide ? De toute évidence, non. Les nations et les personnes riches utilisent beaucoup plus d'énergie et émettent beaucoup plus de dioxyde de carbone que les pauvres.
Ce qui est important et je trouve qui est révélateur dans ce qu'ils disent, c'est que souvent ils pensent à des choses qu'ils voient : le plastique dans les supermarchés, les brosses à dents en bois. Tout ça est important [...], mais il y a toute une série de mécanismes sous-jacent à l'économie auquel on ne touche pas et auquel il faudrait toucher.
Ce que vous achetez a souvent un impact majeur sur l'état et les valeurs de votre société
Le temps climatique est profondément différent du temps de l'année actionnariale. Je crois beaucoup à la capacité potentiellement des actionnaires d'influer le cours de leur entreprise.
L'économie transforme l'abondance naturelle en rareté par la création artificielle du manque et du besoin à travers l"appropriation de la nature et sa marchandisation.
En 2004, les grandes majors pétrolières investissent 70 milliards de $ pour extraire 17 milliards de barils par an.
En 2014, elles investissent 300 milliards de $ pour extraire 14 milliards de barils par an.
Le nombres de réponses pour s'adapter au réchauffement dans les villes augmentent, mais leur faisabilité et leur efficacité dépend des capacités institutionnelles, technologiques et financières, et de la capacité de coordination des réponses en lien avec les infrastructures physiques, sociales et naturelles.
Les modèles qui intègrent les pertes économiques du changement climatique montrent que le coût mondial de la limitation du réchauffement à 2°C au cours du 21e siècle est inférieur aux avantages économiques mondiaux de la réduction du réchauffement.
Par exemple la finance, le fait que les banques françaises financent encore énormément des projets d'énergie fossile, ça c'est un gros enjeu. L'enjeu des subventions publiques, c'est un autre gros enjeu. La question de la rénovation thermique des bâtiments c'est un gros enjeu. La question des modèles d'agritculture industrielle c'est un autre gros enjeu.
Dans le cas d'un découplage absolu, en revanche, la croissance du PIB coïncide avec la baisse des émissions.
D'après un rapport de l'Agence Internationale pour les Énergies Renouvelables (IRENA), le coût de l'électricité photovoltaïque a baissé de 82% depuis 2010, et cette tendance va s'intensifier dans le futur.
Puisque l'hydrogène n'existe pas sur Terre à l'état natif, il doit être produit à partir d'autres éléments, ce qui consomme de l'énergie, contrairement au pétrole qu'on trouve déjà formé par la Nature. Aujourd'hui la quasi-totalité de l'hydrogène est dit "gris", car produit à partir de méthane, ce qui est peu coûteux mais engendre du CO2.
Un découplage relatif, par exemple entre le PIB et les émissions de gaz à effet de serre, décrit une situation dans laquelle les émissions par unité de production diminuent mais pas assez rapidement pour compenser l'augmentation simultanée de la production sur la même période. Autrement dit : la charge écologique s'accentue avec la croissance de la production, bien que moins vite qu'elle.
La charge de travail pour conduire notre mini forêt-jardin de 220m2 est de 84h par an, soit 22.8 minutes par mètre carré, et la productivité est de 53.8€/h.
La coopération internationale et les gouvernements facilitent le développement de la résilience à tous les niveaux en travaillant avec les communautés, la société civile, le corps enseignant, les instances scientifiques et toutes les institutions, médias, investisseurs et le monde des affaires; mais aussi en développant les partenariats avec les groupes marginalisés, incluant les femmes, les jeunes, les peuples Indigènes, les communautés locales et les minorités ethniques (fiabilité forte).
Jusqu'à récemment, la croissance économique était inextricablement liée à l'augmentation des émissions de CO2. Une mesure récente de l'intensité des émissions mondiales montre que 768g de CO2 est émis pour chaque dollar américain de PIB généré.
La gestion de l'eau dans les fermes, le stockage d'eau, la conservation de l'humidité des sols et l'irrigation sont les réponses les plus communes en matière d'adaptation, et elles possèdent des bénéfices économiques, institutionnels et écologiques tout en réduisant la vulnérabilité (fiabilité forte).
Le transport routier fera également face à d’importantes difficultés puisque celui-ci dépend presque à 100 % du pétrole et que la transition énergétique de ce secteur est au mieux à peine entamée. Cela générera une augmentation des coûts pour l’ensemble des chaînes de production alimentaires
En quelques décennies, les gains de productivité de l'agriculture ont été multipliés parfois jusqu'à 1000, une hausse sans précédent dans l'histoire de l'humanité.
Selon diverses études, la suppression des subventions aux énergies fossiles devrait permettre de réduire les émissions mondiales de CO2 de 1 à 4 % et les émissions de GES de jusqu'à 10 % d'ici à 2030 avec des variations selon les régions (fiabilité moyenne).
L'industrie agroalimentaire s'approvisionne principalement de l'agriculture conventionnelle et alimente les grandes surface.
Tout comme les grandes surfaces, elle exerce une forte pression économique sur les différents acteurs en amont et en aval.
(1) alléger l'empreinte écologique (2) de manière démocratique (3) dans un esprit de justice sociale (4) dans le souci du bien-être. Voilà les quatre éléments clés d'une stratégie de décroissance.
On doit à ce rassemblement la première définition de la décroissance : une transition volontaire vers une économie juste, participative et écologiquement durable.
Les plus grandes inégalités d'adaptation se trouvent dans les populations à faible revenus.
En métropole, les sécheresses répétées entraînent le retrait-gonflement des argiles, dont les dommages en forte progression représentent l’un des impacts les plus coûteux du réchauffement climatique
En plus de désengorger les villes et de réduire les émissions de carbone, les transports en commun peuvent avoir un impact économique positif "vert" pour les villes et améliorent la qualité de vie des habitants.
En 15 ans, la part qui revient aux agriculteurs s'est effondrée, et l'essentiel de ce que nous payons rétribue toujours et avant tout les grandes surfaces, les importations et les industriels.
En 1980, la grande distribution fournissait 27,9% de nos achats alimentaires. En 2018, les hyper et les supermarchés concentrent 64,5% de nos achats alimentaires.
Les 10% les plus riches de la planète sont responsables d’environ la moitié des émissions de CO₂ mondiales.
Depuis dix ans, je crois que ce sont trois cents milliards d'euros qu'ils y ont mis [pour la rénovation thermique], la consommation énergétique des appartements n'a pas baissé.
La prospérité économique provient en partie de l'accumulation de déficits écologiques : des coûts qui n'apparaissent pas dans les livres comptables mais que quelqu'un devra payer en fin de compte.
L'objectif d'une économie est l'organisation parcimonieuse du contentement.
La dépense de fuel, de gaz, d'électricité, d'essence représente entre 5 et 7% des revenus des ménages en France.
Entre 2000 et 2020 les importations globales de produits agricoles et alimentaires sont passées de 20,9 milliards d'euros à 42,2 milliards d'euros.
Des études ont montré que, mis bout à bout, même des changements mineurs peuvent alléger de façon significative l'empreinte carbone d'une personne. On peut, par exemple, remplacer un trajet quotidien en voiture par un trajet à vélo. En outre, le vélo est financièrement plus rentable que la voiture.
Avec l'adaptation au changement climatique, les besoins de financement sont plus importants que ceux présentés lors du précédent rapport en 2014, et une mobilisation plus avancée est nécessaire, tout comme l'accès aux ressources financières est essentielle pour implémenter l'adaptation et la réduction des inégalités d'adaptation.
On est parti pour vivre ça régulièrement, et si on veut éviter des drames humains, et des pertes économiques trop lourdes, il faut investir dès maintenant pour l'adaptation.
Dans le Sud de l’Espagne, la péninsule d’Almeria est recouverte de serres destinées à la culture intensive de fruits et légumes sur une superficie équivalente à trois fois Paris (31 000 hectares). Dans cette « mer de plastique », la main-d’œuvre se compose principalement de travailleurs saisonniers immigrés d’Afrique du Nord, logés dans des bidonvilles. Ils endurent jusqu’à douze heures par jour des conditions de travail accablantes (températures atteignant 50°C, pauses quasi-inexistantes, exposition aux pesticides et aux particules cancérigènes) et ne bénéficient pas de protection sociale ni du salaire minimum légal.
Plusieurs éléments peuvent expliquer l'importation de fruits et légumes : concurrence des prix, produits exotiques, saisonnalité, production trop faible...
L'augmentation des revenus par l'augmentation de la productivité des machines a permis l'avènement des classes moyennes.
1% de croissance des brevets sur des technologies environnementales est associée à 0,005% de réduction de l'empreinte écologique, une corrélation marginale (pour comparer, chque point de croissance du PIB fait augmenter les émissions de 0,2%).
La suppression des subventions aux énergies fossiles réduirait les émissions, améliorerait les recettes publiques et les performances macroéconomiques et produirait d'autres avantages en matière d'environnement et de développement durable ; elle peut aussi avoir des effets distributifs négatifs, notamment sur les groupes les plus vulnérables sur le plan économique, qui, dans certains cas, peuvent être atténués par des mesures telles que la redistribution des recettes économisées, qui dépendent toutes des circonstances nationales (fiabilité forte).
Le PIB est défini comme "la somme valeurs ajoutées brutes de toutes les unités institutionnelles résidentes qui exercent des activités de production". La valeur ajoutée est définie comme "la valeur créée par la production", ou plus précisément "la contribution du travail et du capital au processus de production."
Sur 100 euros d’achats alimentaires, seuls 6,5 euros sont perçus par les agriculteurs français.
En France 50% des vols sont le fait de 2% de la population. En Europe, les 1% les plus riches ont des émissions liées à l’aviation de plus de 20 t CO₂e.
Les diminutions d’activités touristiques et les variations dans la qualité des produits de terroirs ont des répercussions économiques. De même, les dégradations de biens dues à des évènements climatiques ont des impacts économiques.
Les conséquences matérielles et financières sont déjà importantes, en particulier sur les infrastructures, la production agricole, les écosystèmes (dépérissement des forêts). Les impacts sur la santé humaine sont aussi importants (surmortalité). L’exposition à l’intensification des aléas côtiers dus à la montée du niveau de la mer (inondation chronique à marée haute, submersions rapides, érosion littorale) et au recul du trait de côte croît considérablement.
Dans sa "matrice des besoins fondamentaux", l'économiste Manfred Max-Neef répertorie neuf types de besoin : subsistance, protection, affection, compréhension, participation, loisir, création, identité et liberté.
Les contraintes financières sont des indicateurs importants des premières limites d'adaptation selon le secteur et la région (fiabilité forte).
Une potentielle instabilité économique et politique résultant de l'érosion du capital naturel peut entraîner l'apparition de conflits armés.
Les cultures de légumineuses, qui fixent l’azote atmosphérique, permettent de réduire l’utilisation d’engrais minéraux. Elles font l’objet de financements renforcés à hauteur de 250 M € sur la période 2020-2027, principalement fléchés vers l’augmentation des surfaces cultivées et l’adaptation des filières de stockage et de transformation. Le développement des cultures de protéagineux sur le sol français vise également à réduire l’empreinte carbone liée à leur importation, qui peut être responsable de la déforestation dans certains pays producteurs.
Selon un rapport de France Stratégie, les 50% des ménages les plus modestes devront réduire leur empreinte carbone de 4% d'ici à 2030, contre 81% pour les 10% des ménages les plus riches.
La valeur moyenne récolté sur 6 ans dans notre mini forêt-jardin de 220m2 est de 4522€ par an : 3635€ pour la strate herbacée, 778€ pour les petits fruits, et 109€ pour les fruits.
C'est la grande théorie d'un économiste qui s'appele Kuznets, qui a fait une célèbre courbe qui disait que plus les gens allaient devenir riche, plus ils allaient avoir les moyens de faire attention à leur empreinte sur l'environnement et donc leur empreinte carbone allait diminuer. Le problème c'est qu'on voit que dans la réalité ça marche pas et qu'en réalité l'empreinte carbone des plus pauvres est souvent très inférieure à celle des plus riches.
Les limites de la croissance sont définies à la fois par le volume de stocks disponibles de ressources naturelles non renouvelables et par la vitesse de régénération de la biosphère pour les ressources renouvelables.
GES = (GES/E) × (E/PIB) × (PIB/POP) × POP
GES = Gaz à Effet de Serre
E = Énergie
POP = Population
L'objectif de l'éco-innovation est de découpler le plus possible la production socialement utile des pressions environnementales, c'est-à-dire de réduire la codépendance écologique de l'économie.
Dans leur étude « Carbon and inequality : from Kyoto to Paris » Lucas Chancel et Thomas Piketty précisent : « Parmi les individus les plus émetteurs de la planète en 2013, nos estimations mettent en avant les 1% les plus riches Américains, Luxembourgeois, Singapouriens et Saoudiens, avec des émissions annuelles par personne supérieures à 200 t CO2e. A l’autre extrémité de la pyramide des émetteurs, on retrouve les individus les plus pauvres du Honduras, du Mozambique, du Rwanda et du Malawi, avec des émissions 2000 fois plus faibles, proches de 0,1 t CO2e par personne et par an. »
Par rapport aux trajectoires qui supposent la poursuite des politiques mises en œuvre à la fin de 2020, le PIB mondial évalué atteint en 2050 est réduit de 1,3 à 2,7 % dans les trajectoires modélisées qui supposent une action mondiale coordonnée débutant d'ici à 2025 au plus tard pour limiter le réchauffement à 2 °C (>67 %).
Chaque fois que l'on transforme quelque chose qui se trouvait hors de la sphère monétaire en un produit qui peut être vendu, le périmètre de l'économie s'élargit (croissance expansive).
Dans l'industrie, l'électrification et les flux de matériaux circulaires contribuent à réduire les pressions environnementales et à accroître l'activité économique et l'emploi. Toutefois, certaines options industrielles pourraient imposer des coûts élevés (fiabilité moyenne).
L'environnement, pour l'essentiel, se situe hors de la sphère des échanges marchands. Aucun mécanisme ne s'oppose à sa destruction.
On paye du travail humain et des rentes humaines pour accéder à une énergie qui, elle, est gratuite. L'argent ne sert à payer que des hommes.
Comme ce que tu paies n'est pas l'énergie elle-même, mais le travail consacré à l'extraire, son prix n'est pas fixé par l'abondance de sa présence dans l'environnement.
La fortune procure un privilège énergétique : les 5% les plus riches de la planète utilisent plus d'énergie que la moitié la plus pauvre de l'humanité.
Une pompe à hydrogène à pistolet c'est un million d'euros.
Plus on est riche, plus on émet de GES : en France un ménage appartenant aux 10% plus riches émet en moyenne 2,2 fois plus qu'un ménage appartenant aux 10% plus pauvres. En invisibilisant ces asymétries sociales face au carbone, "l'éco-citoyen" fait oublier que les styles de vie valorisés socialement sont bien moins soutenables que les autres.
Si on regarde le prix de la tonne de CO2 sur le marché du carbone, et les primes aux agriculteurs qui sont en train de voir le jour, on est autour de 30€ la tonne. Quand tu stockes 70 tonnes par hectare par an, on est autour de 2100€.
Comme le dit Yves Cochet, "la théorie économique néoclassique contemporaine masque sous une élégance mathématique son indifférence aux lois fondamentales de la biologie, de la chimie et de la physique, notamment celles de la thermodynamique".
La loi européenne sur le climat et le paquet « ajustement à l’objectif 55 », en cours de discussion, imposent une accélération sans précédent de la baisse des émissions dans dans tous les secteurs. à l’international, l’objectif de neutralité carbone, adopté par un nombre croissant de pays, nécessite des engagements renforcés à l’horizon 2030 et des financements pour l’adaptation des pays en voie de développement au minimum cohérents avec les engagements déjà pris.
La perte de productivité des activités agricoles et la baisse de la production vont faire augmenter les prix, réduire les revenus des ménages, et conduire à des risques de malnutrition et de mortalité climatique, avec un très faible niveau d'adaptation, particulièrement dans les régions tropicales (fiabilité forte).
L'empreinte matérielle de l'ensemble des nations de l'OCDE a doublé entre 1990 et 2008 en relation directe avec l'activité économique, chaque augmentation de 10% du PIB s'accompagnant d'une augmentation de 6% de l'empreinte matérielle.
Les 50% de la population les plus défavorisés émettent 20% de l’empreinte nationale, quand les 20% les plus riches émettent 50% de l’empreinte nationale.
Une boulangère dépressive serait aussi incapable de produire une baguette qu'une boulangère sans four ni farine. Autrement dit : toute activité économique s'appuie sur une activité extra-économique.
A niveau mondial, la baisse de fertilité et celle des rendemets agricoles due à la baisse de biodiversité des sols nous coûtent aujourd'hui 40 milliards de dollars par an, et ce chiffre va aller en s'aggravant rapidement. Une étude publiée en février 2018 par la Commission européenne évaluait à 1,25 milliard d'euros par an le coût de l'érosion des sols pour les agriculteurs européens. Cette érosion touche plus de 12 millions d'hectares de terres, soit 7,2 % des terres agricoles européennes.
71% des émissions mondiales peuvent être rattachées à seulement 100 entreprises, principalement dans le secteur de l'extraction d'énergie, et les 20 entreprises les plus polluantes causent un tiers de ces émissions.
La fonte des glaciers engendre un manque de neige en montagne. C’est compliqué de skier dans ces conditions !
La transition agroécologique crée de fait des « actifs échoués », c’est-à-dire des actifs dont la valeur chute en raison des nouvelles pratiques et normes. C’est le cas par exemple des bâtiments d’élevage hors-sol, des serres chauffées, du matériel agricole très spécialisé (robot de traite, arracheuse à betteraves) ou des sites industriels où se concentre la majeure partie des activités agroalimentaires. La transformation des systèmes de production passe donc par la mise au point de mécanismes de compensation de ces pertes.
En 1960, 34,6% de nos dépenses servaient à nous nourrir. Aujourd'hui, 20,4% de nos dépenses sont consacrées à notre alimentation.
Apple en scope 1 (émissions directes liées à la production) et en scope 2 (émissions indirectes associées à l'énergie acheté par l'entreprise) représente moins de 1% de son empreinte en scope 3, c'est-à-dire de l'empreinte associée à toutes les autres émissions indirectes : celles des biens et services utilisés par l'entreprise, de ses déchets, du transport de ses matières premières, de la construction des infrastructures permettant son approvisionnement, de ses actifs financiers et de ses franchises, de l'utilisation des produits vendus, etc.
En 2020, l'économie mondiale a consommé 100,6 Gt de ressources naturelles : 50,8 Gt de minerais, 10,1 Gt de métaux, 15,1 Gt de combustibles fossiles, et 24,6 Gt de biomasse.
L'impact environnemental de l'alimentation dépend aussi du niveau de vie : si les 10% les moins riches de la population française génèrent en moyenne 2,51 tonnes annuelles de GES pour se nourrir, les plus riches mangent plus de viande rouge et émettent 4,76 tonnes de GES par an, soit presque deux fois plus.
La mutualisation permet de maximiser l’utilisation de matériel et d’en réduire le nombre. A-t-on besoin :
- de 50 box internet dans les 50 appartements d'une copropriété ?
- de 4 réseaux télécom différents ?
- de plusieurs écrans par personne ?
Cela peut impliquer de questionner les modèles économiques, et d’opter par exemple pour l’économie de la fonctionnalité.
Chaque dollar investi dans les transports en commun peut générer un bénéfice de 5 dollars.
L'idée que ça va coûter beaucoup moins cher d'agir maintenant plutôt que de payer plus tard pour les conséquences. Il y a déjà beaucoup de travaux économiques qui mettaient ça en évidence. Ce qui est intéressant c'est que cette fois-ci, c'est noir sur blanc dans le rapport du GIEC. Ca veut dire qu'il y a suffisamment de travaux en économie qui vont tous dans le même sens pour qu'on puisse l'écrire dans le rapport du GIEC
La gouvernance pour la résilience est rendue possible par des ressources technologiques et humaines adéquates, la circulation de l'information, les moyens mis en oeuvre et la finance.
Pour continuer à skier, on ajoute de la neige grâce aux canons à neige. Ces canons puisent dans les ressources en eau douce. Pour stocker l’eau, on modifie les écosystèmes, pour l’acheminer, on utilise des ressources énergétiques.
En France, un quart des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté, 26 000 foyers agricoles sont au RSA et de nombreux paysans recourent à l'aide alimentaire...
Afin de soutenir la croissance économique, nous avons besoin de toujours plus d’énergie.
Une large part des Européens (740 millions de personnes) et des Américains (330 millions de personnes) font partie de ces « 10% les plus riches du monde » (750 millions de personnes).
En France, les 10% des ménages les plus fortunés gagnent en moyenne 7 fois plus que les 50% les plus pauvres, et un ménage appartenant à ce décile supérieur émet en moyenne 14,7 t équivC02, soit 5 fois plus que la moitié la plus modeste des Français.
Les flux financiers publics et privés destiné aux énergies fossiles sont toujours plus importants que ceux destinés à l'adaptation et atténuation du changement climatique (fiabilité forte).
Selon le site globalrichlist.com (consulté en 2018) toute personne touchant 1 000 €/ mois ou plus en France ferait partie des 10% d’humains les plus riches du monde.
L'adaptation au changement climatique peut générer des effets bénéfiques additionnels comme augmenter la productivité agricole, la création d'innovation, la santé et le bien-être, la sécurité alimentaire, le niveau de vie, la conservation de la biodiversité et également réduire les risques et les dégâts.
Une décroissance de l'aviation dans un esprit de justice sociale consisterait à renchérir l'accès à l'avion pour ceux qui volent beaucoup (saufs exceptions type associations humanitaires, diplomaties, scientifiques, etc.) pour permettre à ceux qui ne l'ont jamais pris d'en profiter sans pour autant mettre en péril la stabilité climatique.
Désormais, il faut choisir : assurer la durabilité du capitalisme industriel ou celle de la Terre, de la vie et des sociétés humaines. Choisir la vie signifie œuvrer à l'établissement de "sociétés soutenables" plutôt qu'à la persistance d'un "développement" insoutenable.
Le problème, c'est que le progrès technique des économistes mesure des valeurs d'échange et non des valeurs d'usage.
On parlera de découplage par le haut lorsque c'est la variable économique qui s'émancipe de la variable écologique. A l'inverse, un découplage par le bas décrit une situation où la variable économique reste plus ou moins constante alors que la variable écologique baisse.
Les ressources en énergies fossiles et en métaux sont limitées : plus une ressource est extraite, plus elle se raréfie, et plus son extraction se fait avec un coût économique, énergétique et environnemental important.
Pénuries et flambées de prix de ressources critiques sont possibles, ce qui peut provoquer des tensions géopolitiques et des ruptures de continuité de services numériques.
On voit bien qu'en produisant soi-même, hors marché, on réduit à la fois l'empreinte écologique et le PIB tout en améliorant une certaine forme de satisfaction personnelle.
C'est la règle fondamentale de toute économie écologique : la vitesse économique de consommation-rejet ne doit jamais dépasser la vitesse écologique de régénération-assimilation.
Ramené au temps de travail, la majorité des agriculteurs se rémunère donc à un taux horaire inférieur à 70 % du SMIC. Pour un quart des exploitations, le revenu dégagé par travailleur est inférieur à 600 euros par mois, et ce avant même d’éventuelles cotisations sociales. De l’autre côté de l’échelle, les 10 % d’exploitations les plus rémunératrices parviennent à un revenu mensuel avant cotisations supérieur à 5 500 euros.
Les solutions possibles face à l'élévation du niveau des eaux sont propres à chaque lieu et doivent être évaluées individuellement, en fonction de leur coût et de leur efficacité à long terme. Les digues, par exemple, vont vite à construire, mais elles coûtent cher et ne sont pas toujours efficaces sur le long terme.
L'équité reste un élément central du régime climatique des Nations unies, malgré les changements de différenciation entre les États au fil du temps et les difficultés à évaluer les parts équitables. Les conséquences distributives au sein des pays et entre eux comprennent le déplacement des revenus et des emplois pendant la transition des activités à fortes émissions vers celles à faibles émissions. Si certains emplois peuvent être perdus, le développement à faibles émissions peut offrir davantage de possibilités d'améliorer les compétences et de créer davantage d'emplois durables, avec des différences entre les pays et les secteurs.
Le système agro-alimentaire français est un sablier : 436 000 exploitations agricoles pour 300 entreprises agroalimentaires qui concentrent 85% du marché, pour 6 centrales d'achat qui concentrent 92% du marché des 67 millions de consommateurs.
30 000 Renault Zoe seront vendues en France pour l'année 2020.
Présenter la finance durable comme levier pour atténuer le changement climatique et réduire la perte de biodiversité est extrêmement biaisé et hautement discutable : des réglementations environnementales classiques imposant une réduction progressive de l'extraction et l'utilisation des énergies fossiles et de la destruction de biodiversité entraîneraient une réévaluation des profits futurs attendus de chaque activité économique concernée, et donc automatiquement une réorientation liée des flux de capitaux vers des activités moins polluantes/destructrices.
La limite sociale du temps de travail disponible constitue, après la limite écologique des ressources naturelles, un deuxième mur indépassable pour une économie qui chercherait à croître perpétuellement.
L'économie linéaire prend les ressources et les utilise, en générant souvent beaucoup de pollution et de gaspillage à toutes les étapes du cycle de vie du produit. Dans l'économie circulaire, le besoin en matières premières est nettement réduit et chaque déchet est traité comme une ressource à réinjecter dans l'économie.
De 2010 à 2019, il y a eu une diminution des coûts unitaires de l'énergie solaire (85 %), de l'énergie éolienne (55 %) et des batteries au lithium-ion (85 %). (fiabilité forte)
En extrapolant l'étude menée au Bec Hellouin, on pourrait estimer qu'une mini forêt-jardin de 500m2 plantés produira un chiffre d'affaires de 10 000€ et nécessitera un temps de travail dans la forêt de 183h (un mois de travail réparti sur l'année, ne pas oublier d'ajouter le temps de travail dédié aux tâches connexes).
L'intensité matérielle de l'économie mondiale (la quantité de matières premières extraites par point de PIB) a augmenté de 60% entre 1900 et 2009.
Il est donc mathématiquement impossible de produire plus l'année d'après en utilisant seulement les déchets disponibles.
Les entreprises ne sont plus vraiment dirigées par leurs dirigeants qui pourraient encore envisager des stratégies de long terme et être soucieux de la pérennité de l'entreprise mais les entreprises pour beaucoup sont dirigées par leurs actionnaires qui vont demander des retours sur investissement à court terme, et quand vous allez investir pour le cilmat, vous n'allez pas pouvoir avoir des retours à court terme.
Le prix du kWh issu d'une source diffuse, peu dense comme l'air, est multiplié par un facteur de l'ordre de 100 par rapport au kWh provenant d'un puits de pétrole Saoudien.
Les impacts négatifs du réchauffement climatique peuvent réduire l'accès aux ressources financières en générant des pertes et dégâts, et en altérant la croissance économique nationale, augmentant ainsi encore les contraintes financières d'adaptation, particulièrement pour développer au moins les pays développés.