95% des 25M de cochons sont élevés sur caillebotis en bâtiments.
Les aliments ultra-transformés représentent environ sept produits sur dix dans l’offre des supermarchés, et 36 % des calories consommées par les Français.
D’un côté, l’insécurité alimentaire modérée ou grave touche 2,4 milliards de personnes dans le monde en 2020, dont 770 millions souffrant de sous-alimentation. De l’autre côté, deux milliards d’adultes sont en surpoids, dont 650 millions en situation d’obésité. Prise dans son ensemble, près de la moitié de l’humanité souffre d’une forme ou d’une autre de malnutrition.
Le modèle que propose les plantes, c'est un monde infini dans un globe fini. Je produis, je consomme, je recycle. Vous avez là le premier modèle circulaire : 0,04% de C02 dans l'air génère toute la vie sur terre. L'énergie solaire et ce CO2 produisent la bio-masse (carbone) par photosynthèse. Puis cette matière organique est recyclée par les communautés biologiques du sol, qui donne de la nourriture à la plante. Le cycle reprend.
La production agricole mondiale est en théorie largement suffisante pour nourrir correctement l’ensemble de l’humanité. Dans les faits, elle est cependant inaccessible aux populations les plus pauvres, dont une partie de la paysannerie elle-même. L’Inde, par exemple, est à la fois le premier exportateur mondial de riz et le pays où le plus d’humains souffrent de la faim.
La destruction des habitats, le changement climatique, les pollutions ou le bouleversement des chaînes alimentaires peuvent perturber les écosystèmes et obliger les espèces à s'adapter.
Dans certains cas, l'adaptation est impossible : les espèces déclinent.
Le système alimentaire est la première cause de perturbation des cycles de l’azote et du phosphore, deux éléments essentiels aux cultures végétales. Ils se concentrent dans les zones d’élevage intensif et génèrent des pollutions majeures lorsqu’ils sont dispersés en grandes quantités dans les cours d’eau (déclin des espèces d’eau douce sensibles, zones mortes côtières, marées vertes).
La production agricole peut être affectée par la température, les sécheresses, les évènements extrêmes, les inondations et les submersions (ex : delta du Nil).
En France, le transport des aliments pour les animaux (en majorité des tourteaux de soja) pèse pour un tiers du trafic total et pour 19% des émissions de CO2. Les fruits et les légumes représentent un quart du trafic total et 31% des émissions; c'est la catégorie la plus importante en termes d'émissions liées au transport. Nos tomates et nos fraises voyagent beaucoup !
S'attaquer aux inégalités et aux nombreuses formes de "consommation sociale" (consommer pour montrer son haut niveau de vie) et se concentrer sur le bien-être, soutient les efforts d'atténuation du changement climatique (fiabilité forte).
L'agriculture productiviste est la plus généralisée et requiert machines, investissements importants et intrants (engrais, pesticides, eau, énergie, etc).
Si à court terme elle a permis d'augmenter la production, sur le long terme elle peut entraîner une baisse des rendements.
La quasi-totalité des marchandises agricoles produites dans un département français est exportée tandis que la quasi-totalité des aliments qui y sont consommés est importée.
L'industrie agroalimentaire s'approvisionne principalement de l'agriculture conventionnelle et alimente les grandes surface.
Tout comme les grandes surfaces, elle exerce une forte pression économique sur les différents acteurs en amont et en aval.
En France et en Europe, seulement 2 à 3% des surfaces cultivées sont consacrées aux légumineuses, qui apportent des protéines végétales et peuvent remplacer les protéines animales.
La biodiversité constitue un réservoir de ressources alimentaires. Certaines de ces ressources sont exploitées par l'Homme directement (chasse, ceuillette, pêche) ou indirectement (agriculture, élevage).
Le fret maritime est à l’origine de 96% des tonnes.kilomètres des produits livrés en France, mais 55% des émissions de GES seulement, le bateau ayant des émissions par tonne.km plus basses que le camion ou a fortiori l’avion.
Les AUT (Aliments ultra-transformés) n'ont plus grand chose à voir avec les matières premières dont ils sont issus : l'aliment d'origine a subi d'intenses transformations par des procédés industriels et ils contiennent souvent des additifs et/ou ingrédients qu'on ne retrouve pas à la maison.
Il est désormais largement admis que les premières émissions de méthane dues à la production de riz sont à l'origine d'une augmentation substantielle des concentrations de méthane dans l'atmosphère environ 5000 ans avant aujourd'hui.
En France, la grande distribution représente les 3/4 des dépenses de produits alimentaires.
La consommation d'oeufs et de produits laitiers représente 17% de l'Empreinte Forêt totale d'un Français (via le soja consommé par les animaux).
L'élevage représente environ 15% des émissions mondiales de Gaz à Effet de Serre : de manière directe avec la fermentation entérique et indirecte avec la déforestation et les engrais azotés pour produire la nourriture de ces animaux.
Dans son rapport “Empreinte énergétique et carbone de l’alimentation en France (2019)”, l’ADEME [...] note que “le sexe est un facteur fortement discriminant dans les régimes alimentaires, les femmes représentant 86% du premier décile et 28% du dernier décile de consommation de viande.”
Les famines sont donc notamment causées par la baisse des rendements agricoles et la perte de la biodiversité marine.
Environ 11% de la population mondiale est déjà en situation de sous-alimentation.
Les ressources halieutiques sont mises à mal par la surpêche, la destruction des habitats, le changement climatique et les pollutions des océans.
Or le poisson est la principale source de protéines animales pour des milliards de personnes dans le monde, et la subsistance de plus de 10% de la population mondiale dépend de la pêche de capture et de l'aquaculture.
26 millions d'hectares de surfaces agricoles sont nécessaires à l'alimentation des Français, dont 40 % pour nourrir les animaux (prairies artificielles ou cultures de plantes pour leur alimentation). L'alimentation animale est devenue le principal débouché industriel des céréales françaises : elle consomme la moitié de la production (10,2 millions de tonnes de céréales).
La perte de biodiversité, la raréfaction des ressources hydriques, l'hyper-sophistication des chaînes d'approvisionnement et le dérèglement climatique sont autant de menaces qui rendent notre système alimentaire particulièrement vulnérable face aux menaces systémiques.
Hypertension, maladies cardiovasculaires, surpoids, obésité, cancers et antibiorésistance sont les principaux risques liés à notre alimentation.
La grande distribution est tellement puissante qu'elle impose aux agriculteurs, ce qu'ils doivent produire, quand, et comment, pour alimenter les circuits de l'agroalimentaire.
Deuxième source de déforestation : la culture du soja. Majoritairement pour l’alimentation, en particulier animale : 77% Alimentation animale, 19% alimentation humaines (huile/tofu/lait) et 4 % biocarburants.
Sur les 6 premières années d'étude de la vie de notre mini jardin-forêt, 3 ont été marqué par des gels tardifs, qui ont détruit la quasi-totalité de la production de fruits et de petits fruits.
⅓ de la production alimentaire mondiale est perdue ou gaspillée estime la FAO, or le système alimentaire représente 30% de nos émissions de GES. Et ⅓ de 30% nous donne 10% des émissions de GES que l’on peut attribuer aux pertes et gaspillages, ce qui est assez proche des estimations de la FAO qui sont de 8%.
La surexploitation des ressources naturelles désigne le prélèvement excessif d'espèces (animales, végétales, ...) dans leur milieu et cause d'importants bouleversements dans les chaînes alimentaires.
Il s'agit de la deuxième cause directe d'érosion de la biodiversité.
68% de l’huile de palme est utilisée pour l’alimentation humaine et le reste en applications industrielles (27%, cosmétiques, détergents, savons, ...) et biocarburants (5%).
Sur les 100 premières aires urbaines françaises, 98% de l’alimentation est composée de produits agricoles “importés” alors que 97% des produits agricoles locaux sont “exportés”.
Les plantes sauvages poussent rarement sur un seul plan : elles s'étagent, de manière à capter la quintessence de la lumière du soleil. Nous utiliserons de même la verticalité dans nos jardins.
Les chaînes d'approvisionnement alimentent les grandes surfaces, qui travaillent en flux tendus et n'ont pas plus de 2 ou 3 jours de stocks.
Le transport de la marchandise et des consommateurs, ainsi que la chaîne du froid émettent des GES.
La dégradation des sols, ainsi que la diminution des populations de pollinisateurs sont des facteurs directs de baisse de la production agricole.
L'augmentation de la transmission des maladies et organismes ravageurs de cultures ainsi que le changement climatique augmentent la sensibilité de l'agriculture aux aléas de production agricole.
Avant de se lancer dans une création, à fortiori dans un projet cocréé avec la nature, il me semble essentiel de prendre le temps de descendre au fond de soi.
77% de la surface agricole est destinée au bétail et à son alimentation, assurant 37% des apports en protéines au niveau mondial.
"L'insécurité alimentaire peut déclencher des conflits. L'accès limité à l'alimentation peut aggraver d'autres formes de griefs et mécontentements, tels que la pauvreté, le chômage ou la marginalisation". FAO, 2016
D'autres facteurs peuvent être sources de tensions : juste rémunération des producteurs, accès ingéal à l'alimentation durable, ...
"Dans son rapport “changement climatique et terres”, le GIEC a indiqué que, au-delà de trois degrés de réchauffement climatique, l’insécurité alimentaire sera généralisée sur Terre. Et l’insécurité alimentaire généralisée provoquera des mouvements de population massifs, puis des conflits généralisés…» or la trajectoire actuelle nous mènerait plutôt entre +4 °C et +6 °C." Jean-Marc Jancovici.
Sans les engrais azotés synthétisés industriellement et leur capacité à accroître le rendement des cultures sur des terres limitées, la production alimentaire n'aurait jamais pu répondre à la demande de plus de 4 milliards d'êtres humains après 1970, sans parler des besoins de 7 milliards aujourd'hui ou des 11 milliards attendus en 2100.
La production d'une calorie de viande de boeuf nécessite environ 11 calories végétales. Et la production d'un kg de boeuf est responsable de l'émission de 35 kg de CO2eq (l'équivalent de 180 km en voiture).
Le poisson d'aquaculture est nourri avec des farines végétales et animales et recourt aux antibiotiques.
Le poisson bio est forcément un poisson d'aquaculture.
L'étape du design de la forêt-jardin est la seule qui soit un peu complexe, car ensuite la gestion de la forêt ne présente pas de grandes difficultés.
Plusieurs éléments peuvent expliquer l'importation de fruits et légumes : concurrence des prix, produits exotiques, saisonnalité, production trop faible...
Le réchauffement et les modifications des précipitations depuis 1990 expliquent des réductions à l'échelle continentale de rendements du blé et de l'orge et des augmentations de ceux des betteraves sucrières et du maïs.
Les méthodes de captation telles que la séquestration du carbone dans le sol et le biochar peuvent améliorer la qualité du sol et la capacité de production alimentaire. La restauration des écosystèmes et la reforestation séquestrent le carbone dans les plantes et le sol, et peuvent améliorer la biodiversité et fournir une biomasse supplémentaire, mais peuvent déplacer la production alimentaire et les moyens de subsistance, ce qui nécessite des approches intégrées de la planification de l'utilisation des terres, pour atteindre des objectifs multiples, y compris la sécurité alimentaire.
La photosynthèse est une réaction chimique qui permet à certains organismes d'utiliser l'énergie du soleil pour synthétiser des molécules organiques et produire de l'oxygène (matière dont est constituée le vivant) grâce à la chlorophylle (la couleur verte des plantes).
Le phytoplancton, les algues et les plantes sont les principaux organismes photosynthétiques, ils sont à la base de la plupart des chaînes alimentaires.
L’accroissement de CO2 dans l’atmosphère fera diminuer les qualités nutritionnelles de certaines céréales et légumineuses.
36% des 47.3M poules pondeuses sont élevées en batterie de cages pour obtenir un total de 14.5 Miliards d'oeufs produits.
68 millions de consommateurs, 6 enseignes de distribution se partagent 92% du marché français, 353 entreprises de l’agroalimentaire se partagent 60% du marché français et 460 000 agriculteurs.ices.
Il existe plusieurs familles d'additifs : colorants, conservateurs, antioxydants, texturant, exhausteurs de goût...
En trop grande quantité ou combinés, les additifs alimentaires peuvent présenter des risques sur la santé.
83% des 826M de poulets de chair sont élevés sans accès à l’extérieur.
Le système agro-alimentaire français est un sablier : 436 000 exploitations agricoles pour 300 entreprises agroalimentaires qui concentrent 85% du marché, pour 6 centrales d'achat qui concentrent 92% du marché des 67 millions de consommateurs.
Le problème ça va être l'eau. Les plantes, avec 5°C de plus, si elles ont de l'eau, elles poussent.
Appliquant une nouvelle technique de modélisation (la dynamique des systèmes), Dennis et Donella Meadows construisirent "World3", un modèle sur ordinateur qu'ils utilisèrent pour simuler douze scénarios prospectifs étudiant l'évolution de la production industrielle, la croissance démographique, la production de nourriture, la raréfaction des ressources, et la pollution.
Voici la partie de la ferme baptisée "paysage de résilience" : 3,5 hectares sur lesquels nous avons planté environ 5000 arbres et buissons, sous forme de haies fruitières, de haies fourragères, de corridors de biodiversité, de prés-vergers, de vergers-maraîchers, de jardin de bois, de trognes, et bien sûr de forêt jardinée. Un jour peut-être, l'ensemble formera une forêt comestible ?
Les émissions de GES issues de l'alimentation des ménages en France s'élèvent à 163 millions de tonnes d'équivalent CO2, soit le quart de l'empreinte carbone des ménages français.
En extrapolant l'étude menée au Bec Hellouin, on pourrait estimer qu'une mini forêt-jardin de 500m2 plantés produira un chiffre d'affaires de 10 000€ et nécessitera un temps de travail dans la forêt de 183h (un mois de travail réparti sur l'année, ne pas oublier d'ajouter le temps de travail dédié aux tâches connexes).
Nos repas sont de plus en plus déstructurés. En 2018, les Français ont consommé plus de 1,5 millions de tonnes de produits sucrés et de trucs à grignoter n'importe quand, n'importe où, avec un intérêt marqué pour les biscuits salés et sucrés.
36% des poules pondeuses sont élevées en batterie de cages.
Les services rendus par les forêts jardinées sont nombreux :
-elles stockent du carbone et créent du sol,
-elles contribuent à stabiliser le climat,
elles engendrent un micro-climat bénéfique, en leur sein et autour d'elles, ce qui peut contribuer au succès d'autres formes d'agriculture,
-elles constituent des abris pour la biodiversité,
-elles sont des milieux résilients qui, une fois implantés, peuvent se passer d'irrigation, de travail du sol, et même d'intrants si la matière organique est bien gérée,
-elles peuvent produire une vaste gamme d'aliments biologiques de haute qualité, au bénéfices des communautés locales,
-elles produisent des connaissances,
-elles sont vectrices de lien social,
-elles peuvent créer des emplois locaux,
-elles embellissent leur environnement,
-elles continueront à prduire, même en cas d'effondrement.
La plupart des humains qui ont faim dans le monde sont des paysans pauvres.
À l’échelle mondiale comme nationale, le système alimentaire est le premier consommateur d’eau douce, qu’il s’agisse de prélèvements dans les eaux de surface (lacs et rivières) ou du puisement dans les aquifères souterrains (nappes phréatiques).
L'impact environnemental de l'alimentation dépend aussi du niveau de vie : si les 10% les moins riches de la population française génèrent en moyenne 2,51 tonnes annuelles de GES pour se nourrir, les plus riches mangent plus de viande rouge et émettent 4,76 tonnes de GES par an, soit presque deux fois plus.
99% des 30M de lapins sont élevés en batterie de cages.
L’alimentation est la source d’environ 2,5 t CO₂e par personne et par an. L’empreinte d’un produit alimentaire est constituée des émissions issues de l’agriculture (fermentation entérique, engrais, traitements, machines, perte de matière organique des sols), ainsi que des émissions provenant des usines agroalimentaires, des transports, du commerce, du stockage, etc.
L'augmentation de la consommation et la pêche non sélective contribuent à la surpêche.
20% de la pêche mondiale est destinée à la production de farines et d'huiles de poissons.
Les famines peuvent être occasionnées par la baisse des rendements agricoles et la réduction de la biodiversité marine.
Le système alimentaire global est la première activité humaine responsable du changement climatique : il génère un tiers des émissions anthropiques mondiales de gaz à effet de serre, et correspond en France à 24 % de notre empreinte carbone totale. Cette empreinte se répartit à raison de deux tiers pour la production agricole et la fabrication d’intrants, et un tiers pour les activités de l’aval (transformation, distribution, consommation)
En 2018, près de 14 % des repas, soit 9,9 milliards de repas, étaient pris à l'extérieur. Cela représente 152,5 repas par habitant pris à l'extérieur ou livrés par an.
L’évolution du niveau de température moyen va influencer la physiologie de la plante, la composition du raisin et la qualité des vins.
En Amérique du Sud, on déforeste principalement pour faire de l’élevage extensif via des pâturages.
La France importe 5,4 millions de tonnes de soja en grains par an. Le tiers vient du Brésil, et 20 % du Paraguay. Environ 55 % des tourteaux, qui complètent l'alimentation des animaux d'élevage, sont importés du Brésil, contribuant à la déforestation amazonienne et aux désastres environnementaux et humains liés au développement des grandes cultures intensives, qui chassent les petits paysans et les communautés indigènes.
En France, la moitié de la production céréalière est exportée. Dans l'autre moitié conservée sur le marché français, 60% est destiné à nourrir le bétail.
Sans transformation à la hauteur de ces enjeux, le système alimentaire contemporain compromet l’habitabilité de la planète pour des millions d’espèces, dont la nôtre. Le système alimentaire se trouve par ailleurs en première ligne face aux dérèglements écologiques globaux, ce qui risque à court ou moyen terme de remettre en cause la sécurité alimentaire de la population dans de nombreuses régions du monde, et ce jusque dans les pays industrialisés.
En 1992, le citoyen du Nord consommait en moyenne 3 fois plus de céréales et d'eau potable, 5 fois plus d'engrais, 10 fois plus de bois et d'énergie, 14 fois plus de papier, 19 fois plus d'aluminium que le citoyen du Sud.
En France, 85% des emballages jetés par les ménages sont des emballages alimentaires.
Impossible : ni les fermes verticales, ni la viande in vitro, ni les insectes ne répondront aux besoins alimentaires des humains dans les années qui viennent.
Sur 100 euros d’achats alimentaires, seuls 6,5 euros sont perçus par les agriculteurs français.