Les engrais chimiques de synthèse (engrais azotés, engrais phosphatés) sont utilisées pour apporter des nutriments, afin d'augmenter le rendement des cultures.
Les pesticides sont utilisés pour l'éradication des parasites des cultures.
40% des poires, des pêches et des nectarines viennent d'ailleurs, ainsi que les deux tiers du raisin de table. Près de la moitié de nos tomates, de nos concombres et de nos courgettes viennent de l'étranger, notamment l'hiver.
La production agricole mondiale est en théorie largement suffisante pour nourrir correctement l’ensemble de l’humanité. Dans les faits, elle est cependant inaccessible aux populations les plus pauvres, dont une partie de la paysannerie elle-même. L’Inde, par exemple, est à la fois le premier exportateur mondial de riz et le pays où le plus d’humains souffrent de la faim.
Avec les théorie économiques du néo-libéralisme, on va développer l'Amérique du sud sur un pôle agricole, à bloc. Et là la forêt elle a plus sa place. Et on vous dit : vous avez bien coupé les vôtres.
Le poisson d'aquaculture est nourri avec des farines végétales et animales et recourt aux antibiotiques.
Le poisson bio est forcément un poisson d'aquaculture.
L'intensification du transport ainsi que l'homogénéisation des cultures et de l'élevage augmentent le risque d'apparition et de propagation des ravageurs et pathogènes.
L'augmentation du contact entre certaines espèces animales et l'Homme (dû à la destruction de leurs habitats et à l'exploitation de ces espèces) accroît également le risque d'apparition de nouvelles maladies.
La dégradation des sols est favorisée par le changement d'usages des sols, la pollution, certaines pratiques agricoles et la disparition de la vie des sols.
Elle engendre une baisse de la productivité agricole, voir une inexploitabilité des terres.
Chaque augmentation d'un degré Celsius de la température moyenne dans le monde réduit les rendements d’environ : 6% pour le blé / 3,2% pour le riz / 7,4% pour le maïs.
Dérèglement climatique et pollutions sont des causes majeures de perte de biodiversité, elle-même essentielle à l'agriculture et à la vie humaine.
Pour approfondir le sujet, nous vous conseillons l'atelier "La Fresque de la Biodiversité".
Découragés, ne pouvant plus vivre de ce qu'ils produisent, les paysans cessent de travailler la terre ; cela réduit l'offre alimentaire locale, qui devient insuffisante par rapport aux besoins. Apparaît alors un paradoxe majeur : les petits producteurs satisfont 70 % des besoins en nourriture dans le monde, mais ils figurent parmi les populations en déficit alimentaire.
L’élevage représente 15% des émission de GES mondiales, dont ⅔ uniquement pour les bovins.
La transition agroécologique crée de fait des « actifs échoués », c’est-à-dire des actifs dont la valeur chute en raison des nouvelles pratiques et normes. C’est le cas par exemple des bâtiments d’élevage hors-sol, des serres chauffées, du matériel agricole très spécialisé (robot de traite, arracheuse à betteraves) ou des sites industriels où se concentre la majeure partie des activités agroalimentaires. La transformation des systèmes de production passe donc par la mise au point de mécanismes de compensation de ces pertes.
En Amérique du Sud, on déforeste principalement pour faire de l’élevage extensif via des pâturages.
L’homogénéité des agrosystèmes contribue au déclin de la biodiversité et entretient la dépendance aux pesticides et aux engrais pour maîtriser les bioagresseurs et renouveler la fertilité des sols.
Le Plan stratégique national, dans sa version actuelle, de la future Politique agricole commune 2023-2027 contribuerait à atteindre seulement la moitié des objectifs climatiques fixés par la SNBC2 à horizon 2030, même sans tenir compte de l’accélération induite par le paquet « Fit for 55 ». Ce plan dans sa version actuelle contient des enveloppes budgétaires limitées pour le climat et les critères d’attribution des aides ne sont pas assez exigeants.
Le problème ça va être l'eau. Les plantes, avec 5°C de plus, si elles ont de l'eau, elles poussent.
36% des 47.3M poules pondeuses sont élevées en batterie de cages pour obtenir un total de 14.5 Miliards d'oeufs produits.
Le système alimentaire est la première cause de perturbation des cycles de l’azote et du phosphore, deux éléments essentiels aux cultures végétales. Ils se concentrent dans les zones d’élevage intensif et génèrent des pollutions majeures lorsqu’ils sont dispersés en grandes quantités dans les cours d’eau (déclin des espèces d’eau douce sensibles, zones mortes côtières, marées vertes).
Les émissions du secteur de l’agriculture ont diminué de 1,9 % en 2020 (dernière année disponible), pour atteindre 81 Mt éqCO2, confirmant leur tendance à la baisse depuis au moins 2018. Les émissions de l’agriculture contribuent à hauteur de 19 % des émissions nationales. Cette baisse s’explique principalement par une poursuite de la diminution de la taille du cheptel bovin et par une diminution de l’azote minéral épandu, en lien avec des conditions météorologiques défavorables aux cultures en 2020. Les émissions provenant des engins, moteurs et chaudières, ont augmenté de 5 % en 2020, contrairement à leur tendance à la baisse sur la période 2009-2019.
En 2015, l'empreinte écologique des Français était de 4,8 hectares globaux (gha), soit le double de notre bio-capacité (2,4 gha), et les émissions de gaz à effet de serre étaient égales à 3,4 fois le seuil qui permettait de tenir une trajectoire sérieuse d'atténuation du réchauffement climatique.
95% des 25M de cochons sont élevés sur caillebotis en bâtiments.
Le CO2 n'est pas le seul Gaz à Effet de Serre. Il y a aussi le méthane (CH4), et le protoxyde d'azote (N2O) (qui viennent en très grande partie de l'agriculture), ainsi que quelques autres.
Sur les 100 premières aires urbaines françaises, 98% de l’alimentation est composée de produits agricoles “importés” alors que 97% des produits agricoles locaux sont “exportés”.
La production de viande et de produits laitiers consomme beaucoup d'eau et d'espace. L'élevage génère également des émissions de gaz à effet de serre. La réduction de la demande en viande et en produits laitiers aura donc un impact notable sur le climat
La consommation d'oeufs et de produits laitiers représente 17% de l'Empreinte Forêt totale d'un Français (via le soja consommé par les animaux).
Les réservoirs d'eau douce sont régulés par la biodiversité : certains écosystèmes, végétaux et bactéries influent sur la circulation, le stockage et la qualité de l'eau douce disponible.
Près de 75% des ressources mondiales disponibles en eau douce sont destinées à l'agriculture ou à l'élevage.
Dès la Grèce et Rome, le système va basculer dans le croissant fertile. J'irrigue, je chaule, je fertilise avec du fumier, je travaille le sol, et je fais plutôt des céréales. Conclusion : je fais le désert.
C'est pas la peine de compter sur les primes. On ne sait pas ce que la prime qui vient de la ville va nous réserver. Donc il faut être autonome. Et pour être autonome, il faut aller sur le marché. Et pour être sur le marché, il faut une gamme agro-écologique.
A niveau mondial, la baisse de fertilité et celle des rendemets agricoles due à la baisse de biodiversité des sols nous coûtent aujourd'hui 40 milliards de dollars par an, et ce chiffre va aller en s'aggravant rapidement. Une étude publiée en février 2018 par la Commission européenne évaluait à 1,25 milliard d'euros par an le coût de l'érosion des sols pour les agriculteurs européens. Cette érosion touche plus de 12 millions d'hectares de terres, soit 7,2 % des terres agricoles européennes.
Le système agricole industriel dégrade les écosystèmes et, en détruisant les habitats de centaines de milliers d’espèces, se trouve être la première cause de l’effondrement de la biodiversité observée à l’échelle mondiale comme nationale.
Au-dessus de 1.5 degré de réchauffement, les conséquences des aléas climatiques augmenteront les risques de pertes de production agricole et de maïs, dans les plus grandes régions de production, et ce risque augmente encore avec un réchauffement plus important.
L'étape du design de la forêt-jardin est la seule qui soit un peu complexe, car ensuite la gestion de la forêt ne présente pas de grandes difficultés.
La surface cultivable par personne est passée de 1,6 hectare en 1960 à 0,6 hectare actuellement.
La déforestation mondiale est liée à 80% à l’agriculture.
En France, 40% des antibiotiques sont destinés à la santé animale.
L'antiobiorésistance est favorisée par l'utilisation importante et répétée d'antibiotiques en santé humaine et animale devenant un enjeu prioritaire au niveau mondial.
Lors des épisodes de sécheresse marqués de 1976 et 2003, les rendements des principales cultures ont en moyenne chuté de 20 à 30 % en France. Les épisodes intenses de sécheresse en Europe pourraient être dix fois plus fréquents et 70 % plus longs d’ici 2060.
Le GIEC identifie quatre risques clés pour l’Europe, qui concernent directement l’hexagone :
- les vagues de chaleur
- les diminutions de rendements agricoles
- les pénuries d'eau
- les inondations
Notre système alimentaire doit être repensé en profondeur pour mettre en place l'agriculture durable de demain qui permettra de remplir nos assiettes sans continuer à détruire la planète. Ce sujet appelle un débat collectif et l'engagement de tous, pour faire de l'alimentation un bien commun.
Sans les engrais azotés synthétisés industriellement et leur capacité à accroître le rendement des cultures sur des terres limitées, la production alimentaire n'aurait jamais pu répondre à la demande de plus de 4 milliards d'êtres humains après 1970, sans parler des besoins de 7 milliards aujourd'hui ou des 11 milliards attendus en 2100.
Les AMAP ont été inventées au Japon sous le nom de Seikatsu Club en 1965 et comptent dans ce pays 21 millions de membres regroupés en plus de 600 coopératives d'achat.
⅓ de la production alimentaire mondiale est perdue ou gaspillée estime la FAO, or le système alimentaire représente 30% de nos émissions de GES. Et ⅓ de 30% nous donne 10% des émissions de GES que l’on peut attribuer aux pertes et gaspillages, ce qui est assez proche des estimations de la FAO qui sont de 8%.
1 point de matière organique, c'est 10 grammes de matière organique dans un kilo de sol. Sur les 25 cm en moyenne de travail des racines, et compte tenu de la densité de sol qui est de 1.3 environ, sur 1 hectare de Terre, ce point de matière organique représente 32 tonnes de matière organique, soit environ 20 tonnes de carbone.
Les fraises cultivées sous serre hors saison génèrent 3,41 kg d'eqCO2 par kilo. Les fraises produites en plein air en émettent 0,772 : CINQ FOIS MOINS.
L'agriculture est responsable de l'émission d'un peu de CO2 et de beaucoup de méthane (bovins, rizières), et de protoxyde d'azote (engrais). En tout, c'est 25% des GES si on y inclut la déforestation induite.
La France importe 5,4 millions de tonnes de soja en grains par an. Le tiers vient du Brésil, et 20 % du Paraguay. Environ 55 % des tourteaux, qui complètent l'alimentation des animaux d'élevage, sont importés du Brésil, contribuant à la déforestation amazonienne et aux désastres environnementaux et humains liés au développement des grandes cultures intensives, qui chassent les petits paysans et les communautés indigènes.
À l’échelle mondiale comme nationale, le système alimentaire est le premier consommateur d’eau douce, qu’il s’agisse de prélèvements dans les eaux de surface (lacs et rivières) ou du puisement dans les aquifères souterrains (nappes phréatiques).
Selon la FAO, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) a estimé que la poursuite de pratiques non durables en matière d'utilisation des terres cultivables entraîne, au niveau mondial, une perte de productivité de 0,2%/an en moyenne.
La dégradation des sols, ainsi que la diminution des populations de pollinisateurs sont des facteurs directs de baisse de la production agricole.
L'augmentation de la transmission des maladies et organismes ravageurs de cultures ainsi que le changement climatique augmentent la sensibilité de l'agriculture aux aléas de production agricole.
Presque 75 % de la nourriture mondiale proviennent de 12 plantes et 5 espèces animales. Cela constitue une menace non seulement pour l'environnement, mais aussi pour notre sécurité alimentaire.
Les cultures de légumineuses, qui fixent l’azote atmosphérique, permettent de réduire l’utilisation d’engrais minéraux. Elles font l’objet de financements renforcés à hauteur de 250 M € sur la période 2020-2027, principalement fléchés vers l’augmentation des surfaces cultivées et l’adaptation des filières de stockage et de transformation. Le développement des cultures de protéagineux sur le sol français vise également à réduire l’empreinte carbone liée à leur importation, qui peut être responsable de la déforestation dans certains pays producteurs.
Les progrès agricoles, suivis des innovations technologiques et médicales, ont fait chuter la mortalité infantile, amélioré la santé publique et augmenté l'espérance de vie. C'est ainsi que, depuis les années 1650, la population mondiale a été multipliée par 16, ce qui a nettement amplifié l'impact de l'homme sur l'environnement.
L'industrie, l'agriculture et le tourisme ont entraîné une standardisation des produits et des modes de vie à l'échelle mondiale, qui ont un fort impact sur la biodiversité.
Ce phénomène intensifie les pressions sur la biodiversité et augmente les risques de transmissions de pathogènes.
On sait aujourd'hui que la pollution n'est pas liée à la fertilisation. C'est le travail du sol qui est le facteur qui pollue en agriculture. Et il n'y a pas d'autre cause.
L'expansion agricole est la première cause de la disparition des forêts avec environ 80% de la déforestation.
En extrapolant l'étude menée au Bec Hellouin, on pourrait estimer qu'une mini forêt-jardin de 500m2 plantés produira un chiffre d'affaires de 10 000€ et nécessitera un temps de travail dans la forêt de 183h (un mois de travail réparti sur l'année, ne pas oublier d'ajouter le temps de travail dédié aux tâches connexes).
C'est tout un édifice mental qui s’effondre quand ce qu'on croit savoir, tombe. Et si on est trop brutal dans la manière de le présenter à quelqu'un qui n'en a jamais entendu parler, c'est le rejet, tout simplement.
Le défi d'aujourd'hui selon moi, le premier défi, c'est d'arriver à faire admettre aux agriculteurs, au plus grand nombre, que c'est possible, et que c'est souhaitable. Et c'est pas simple.
Dans les villes, le changement climatique a impacté la santé des êtres humains, leurs moyens de subsistance, et leurs principales infrastructures.
Les options de captation du carbone et de réduction des émissions de GES de l'AFOLU présentent à la fois des avantages et des risques en termes de biodiversité et de conservation des écosystèmes, de sécurité alimentaire et hydrique, d'approvisionnement en bois, de moyens de subsistance et de droits fonciers et d'utilisation des terres des peuples autochtones, des communautés locales et des petits propriétaires.
La bio ne représente que 2% du chiffre d’affaires de l’agroalimentaire français.
La production agricole peut être affectée par la température, les sécheresses, les évènements extrêmes, les inondations et les submersions (ex : delta du Nil).
En France, un quart des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté, 26 000 foyers agricoles sont au RSA et de nombreux paysans recourent à l'aide alimentaire...
La valeur moyenne récolté sur 6 ans dans notre mini forêt-jardin de 220m2 est de 4522€ par an : 3635€ pour la strate herbacée, 778€ pour les petits fruits, et 109€ pour les fruits.
La plus grande part du potentiel économique de l'AFOLU [4,2-7,4 GtCO2-eq/an] provient de la conservation, de l'amélioration de la gestion et de la restauration des forêts et d'autres écosystèmes (zones humides côtières, tourbières, savanes et prairies), la réduction de la déforestation dans les régions tropicales présentant l'atténuation totale la plus élevée.
L'agro-écologie est l'utilisation intégrée des ressources et des mécanismes de la nature pour mieux produire. Elle allie les dimensions écologique, économique et sociale et vise à mieux tirer parti des interactions entre végétaux, animaux, humains et environnement.
Le consommateur n°1 de sable est l’industrie de construction, suivie de l’industrie pétrolière. L’épuisement des ressources en sable crée un recul des côtes et laisse les eaux salées s’infiltrer dans les nappes phréatiques ce qui rend les terres arables impropres à l’agriculture. On observe aussi des bouleversements de la faune et un affaiblissement des infrastructures aux alentours.
Au début du XIXème siècle, Albrecht Thaer avait posé tous les prémices de l'agriculture durable dans son traité "Théorie de l'Humus", qui montre que la fertilité dépend du bilan humique du sol.
La récolte de pommes de terre a chuté de 40% en 2019.
Au-delà de l'abondance ou non de vers de terre, on a longtemps méconnu l'importance de la biodiversité des sols. Et pourtant, ça grouille sous nos pieds ! Longtemps, l'agriculture a jugé cette diversité gênante et a multiplié les désinfections de sols ou même les cultures hors sol, or on est en train de découvrir que les micro-organismes du sol sont des alliés et non des gêneurs, car le microbiote des sols contribue directement à la productivité végétale.
Notre alimentation génère un trafic de 201 milliards de TKM par an (estimation).
Environ 11% des terres de la planète sont cultivées, 25% sont utilisées pour les pâturages et le bétail, et 1 à 3% sont occupés par des infrastructures urbaines ou autres.
Les émissions annuelles de GES issues des énergies fossiles équivalent à 4 pour mille de la teneur en matière organique du premier mètre de sol.
En France, l’année 2021 a été marquée par plusieurs événements météorologiques remarquables, dont la probabilité d’occurrence ou l’intensité ont été accentuées par le changement climatique dû à l’influence humaine. Du fait d’un hiver doux, le développement précoce de la végétation l’a exposée à un épisode marqué de gel tardif en avril qui a provoqué d’importants dommages pour les arbres fruitiers et la vigne.
Le déficit pluviométrique réapparait au printemps 2022 après une pause en 2021. Des pluies intenses ont provoqué des inondations dans les zones urbanisées et des dégâts sur les cultures fin 2021.
Les aliments transformés induisent une augmentation de la consommation d'énergie et du nombre d'emballages. Les tomates en boîte génèrent ainsi 1,4 kg d'équivalent CO2 par kilo, contre 0,3 kg d'eqCO2 pour des tomates fraîches (en saison) cultivées en France.
La nécessité de devenir propriétaire des moyens de production constitue un obstacle majeur à l’installation de nouveaux agriculteurs.
Bien que la production agricole dans son ensemble ait augmentée, cette augmentation est diminuée par le changement climatique de ces 50 dernières années (fiabilité moyenne). Les impacts négatifs se situent surtout proche de l'équateur et à des latitudes basses, alors que des impacts positifs ont lieu dans certaines régions de hautes latitudes.
Tous les ans, 20% des aliments vendus dans le monde sont gaspillés. Cela représente 931 millions de tonnes de nourriture en 2019, ont mesurés les Nations Unies.
Le système alimentaire global est la première activité humaine responsable du changement climatique : il génère un tiers des émissions anthropiques mondiales de gaz à effet de serre, et correspond en France à 24 % de notre empreinte carbone totale. Cette empreinte se répartit à raison de deux tiers pour la production agricole et la fabrication d’intrants, et un tiers pour les activités de l’aval (transformation, distribution, consommation)
Les conséquences matérielles et financières sont déjà importantes, en particulier sur les infrastructures, la production agricole, les écosystèmes (dépérissement des forêts). Les impacts sur la santé humaine sont aussi importants (surmortalité). L’exposition à l’intensification des aléas côtiers dus à la montée du niveau de la mer (inondation chronique à marée haute, submersions rapides, érosion littorale) et au recul du trait de côte croît considérablement.
La sécheresse dans le futur en France :
Du point de vue de son intensité, voici ce que montrent les dernières simulations :
- 2030 - 2040 : Probabilité d'apparition de sécheresse météorologique importante quelle que soit la saison.
- 2050 : L'assèchement des sols superficiels s'intensifie et une sécheresse agronomique extrême sera fréquente.
- 2080 : Une grande partie du territoire connaîtra de très longues sécheresses du sol en toute saison sans retour à la situation actuelle.
L'alimentation c'est 25% de l'empreinte carbone des Français.
Notre système alimentaire, en France, pour qu'il fonctionne, il lui faut en permanence des intrants chimiques, des semences, du pétrole, des subventions de la PAC, de la main d'oeuvre étrangère bon marché très spécialisée.
Avant de se lancer dans une création, à fortiori dans un projet cocréé avec la nature, il me semble essentiel de prendre le temps de descendre au fond de soi.
En 1992, le citoyen du Nord consommait en moyenne 3 fois plus de céréales et d'eau potable, 5 fois plus d'engrais, 10 fois plus de bois et d'énergie, 14 fois plus de papier, 19 fois plus d'aluminium que le citoyen du Sud.
Les dommages économiques du changement climatique ont été observés dans les secteurs les plus exposés, et qui dépendent fortement d'un territoire donné, comme en l'agriculture, la foresterie, la pêche, l'énergie, et le tourisme (fiabilité forte), ou dépendant d'un travail et d'une main d'oeuvre en extérieur.
Les pesticides augmentent les rendements agricoles à court terme. À long terme, en revanche, les terres ayant subi des traitements pesticides voient leurs rendements agricoles chuter.
Il est désormais largement admis que les premières émissions de méthane dues à la production de riz sont à l'origine d'une augmentation substantielle des concentrations de méthane dans l'atmosphère environ 5000 ans avant aujourd'hui.
à la Ferme de Cagnolle, en 10 ans, 420 Tonnes de CO2 ont étées stockées sur un hectare. C'est considérable.
Les changements climatiques locaux, comme le décalage du début du printemps ou la modification du régime pluviométrique, peuvent altérer la capacité d'une région à produire ses propres denrées et la contraindre à importer sa nourriture.
La gestion de l'eau dans les fermes, le stockage d'eau, la conservation de l'humidité des sols et l'irrigation sont les réponses les plus communes en matière d'adaptation, et elles possèdent des bénéfices économiques, institutionnels et écologiques tout en réduisant la vulnérabilité (fiabilité forte).
L'adaptation au changement climatique peut générer des effets bénéfiques additionnels comme augmenter la productivité agricole, la création d'innovation, la santé et le bien-être, la sécurité alimentaire, le niveau de vie, la conservation de la biodiversité et également réduire les risques et les dégâts.
Les limites planétaires liées à la biodiversité, au cycle de l’azote et du phosphore (engrais agricole), à l’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère (plastiques) et à la dégradation des sols, sont décrites par le Stockholm Resilience Centre comme plus nettement dépassées que celle liée au changement climatique.
D’un côté, l’insécurité alimentaire modérée ou grave touche 2,4 milliards de personnes dans le monde en 2020, dont 770 millions souffrant de sous-alimentation. De l’autre côté, deux milliards d’adultes sont en surpoids, dont 650 millions en situation d’obésité. Prise dans son ensemble, près de la moitié de l’humanité souffre d’une forme ou d’une autre de malnutrition.
Selon l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture, 4,2 millions de kilomètres carrés de forêt - soit 6,5 fois la superficie de la France - ont disparu depuis 1990.
La grande distribution est tellement puissante qu'elle impose aux agriculteurs, ce qu'ils doivent produire, quand, et comment, pour alimenter les circuits de l'agroalimentaire.
De multiples changements dans le système climatiques s’intensifient, en relation directe avec l’augmentation du réchauffement de la planète. On peut notamment mentionner l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des chaleurs extrêmes, les vagues de chaleur marine, les fortes précipitations, les sécheresses agricoles et écologiques dans certaines régions, la proportion de cyclones tropicaux intenses, ainsi que la réduction de la banquise arctique, du manteau neigeux et du pergélisol.
La production d'une calorie de viande de boeuf nécessite environ 11 calories végétales. Et la production d'un kg de boeuf est responsable de l'émission de 35 kg de CO2eq (l'équivalent de 180 km en voiture).
Le changement climatique redistribue le stock de poissons dans les mers, et augmente les risques de conflits transfrontaliers entre pêcheurs, et remet en cause une distribution équitable des services de d'approvisionnement puisque les stocks se déplacent des basses latitudes aux plus hautes latitudes, et ainsi augmentent le besoin de gestion et de coopération transfrontalière.
Sous la présidence d'Emmanuel Macron, le gouvernement a consacré près de trois milliards d’euros du plan de relance à la « troisième révolution agricole », placée sous le signe du triptyque : « numérique, robotique, génétique ». Si ces champs de recherche technologiques peuvent laisser espérer une nouvelle hausse de la productivité et de la compétitivité, ils ne répondent à aucun des enjeux contemporains du système alimentaire.
Il serait tellement plus cohérent, d'un point de vue écologique, de se nourrir à partir d'un système agroforestier plutôt qu'avec des plantes annuelles, dont la plupart de nos légumes font partie.
Les méthodes de captation telles que la séquestration du carbone dans le sol et le biochar peuvent améliorer la qualité du sol et la capacité de production alimentaire. La restauration des écosystèmes et la reforestation séquestrent le carbone dans les plantes et le sol, et peuvent améliorer la biodiversité et fournir une biomasse supplémentaire, mais peuvent déplacer la production alimentaire et les moyens de subsistance, ce qui nécessite des approches intégrées de la planification de l'utilisation des terres, pour atteindre des objectifs multiples, y compris la sécurité alimentaire.
Sans transformation à la hauteur de ces enjeux, le système alimentaire contemporain compromet l’habitabilité de la planète pour des millions d’espèces, dont la nôtre. Le système alimentaire se trouve par ailleurs en première ligne face aux dérèglements écologiques globaux, ce qui risque à court ou moyen terme de remettre en cause la sécurité alimentaire de la population dans de nombreuses régions du monde, et ce jusque dans les pays industrialisés.
Le modèle que propose les plantes, c'est un monde infini dans un globe fini. Je produis, je consomme, je recycle. Vous avez là le premier modèle circulaire : 0,04% de C02 dans l'air génère toute la vie sur terre. L'énergie solaire et ce CO2 produisent la bio-masse (carbone) par photosynthèse. Puis cette matière organique est recyclée par les communautés biologiques du sol, qui donne de la nourriture à la plante. Le cycle reprend.
En quelques décennies, les gains de productivité de l'agriculture ont été multipliés parfois jusqu'à 1000, une hausse sans précédent dans l'histoire de l'humanité.
Les estimations mondiales de l'utilisation contemporaine des terres varient, mais indiquent généralement que 40 à 50% de la surface terrestre libre de glace de la Terre est aujourd'hui utilisée pour l'agriculture, la foresterie et les établissements humains.
À l’échelle mondiale, les fermes de moins de deux hectares représentent 84 % des exploitations agricoles, assurant un revenu de subsistance à plus d’un milliard de personnes. Cependant, elles ne couvrent que 12 % de la superficie agricole totale. Inversement, seules 1 % des exploitations font plus de 50 hectares mais concernent plus de 70 % des surfaces agricoles mondiales.
23% des terres ont connu une diminution de leur productivité en raison de la dégradation des sols.
En 15 ans, la part qui revient aux agriculteurs s'est effondrée, et l'essentiel de ce que nous payons rétribue toujours et avant tout les grandes surfaces, les importations et les industriels.
Plusieurs éléments peuvent expliquer l'importation de fruits et légumes : concurrence des prix, produits exotiques, saisonnalité, production trop faible...
77% de la surface agricole est destinée au bétail et à son alimentation, assurant 37% des apports en protéines au niveau mondial.
Une bande de forêt alluviale de 10 à 20 mètres de large le long d'un cours d'eau supprime 100% des nitrates et phosphates de l'eau infiltrée en profondeur ou, dans l'autre sens, filtre l'eau qui coule le long des pentes vers la rivière.
Un Anthropocène antérieur pourrait reconnaître les extinctions de la mégafaune du Pléistocène supérieur, l'émergence et la diffusion de l'agriculture, l'augmentation du méthane atmosphérique due à la production de riz il y a 5000 ans, la généralisation des sols anthropiques il y a 2000 ans, la formation d'un système mondial global il y a environ 500 ans (le pic Orbis) ou le début de l'ère industrielle il y a environ 200 ans.
Dans les années 80, des équipes de l'INRA signalent perte de carbone organique, dilution de la matière organique et minéralisation. Le capital de matière organique ne s'entretient pas et se perd. Cette inquiétude n'était pas partagé par toute la chaîne de valeur.
Selon le rapport “Empreinte énergétique et carbone de l’alimentation en France (2019)” de l’ADEME, «la viande et les produits laitiers totalisent 85 % de l’empreinte GES de notre alimentation au stade agricole. ».
Des pertes ponctuelles de production agricole et d'accès à la nourriture a provoqué la malnutrition dans de nombreuses communautés (fiabilité forte), particulièrement chez les Indigènes, les micro-producteurs, et les ménages à faible revenu. Dans ce cas, les personnes âgées, les enfants et les femmes enceintes sont les plus touchées.
L'industrie agroalimentaire s'approvisionne principalement de l'agriculture conventionnelle et alimente les grandes surface.
Tout comme les grandes surfaces, elle exerce une forte pression économique sur les différents acteurs en amont et en aval.
La déforestation consiste à couper ou brûler des arbres au-delà de la capacité de renouvellement de la forêt. Elle est causée à 80% par l'agriculture.
Si vous faites du 4 pour mille d'augmentation de carbone dans les sols, cela représente 13% d'augmentation de la teneur en matière organique, alors que le besoin des sols est d'augmenter de 70%.
En France, entre 20 000 et 30 000 hectares sont artificialisés chaque année.
99% des 30M de lapins sont élevés en batterie de cages.
Deuxième source de déforestation : la culture du soja. Majoritairement pour l’alimentation, en particulier animale : 77% Alimentation animale, 19% alimentation humaines (huile/tofu/lait) et 4 % biocarburants.
Le changement climatique causé par l’influence humaine a contribué à des augmentations des sécheresses agricoles et écologiques dans certaines régions en raison de l’augmentation de l’évapotranspiration (fiabilité moyenne).
Le travail du sol a des conséquences sur la production de bio-masse. La biomasse du couvert arrivé au moment du gel sera de 1 à 2 tonne par hectare dans le cas d'un labour, alors que si le couvert est implanté en semis-direct, au cul de la moissonneuse, il y aura une production de biomasse de 5 à 10 tonnes par hectare.
L'introduction des engrais, pesticides et herbicides a augmenté temporairement le rendement du travail agricole, mais ce au prix d'une perte de la biodiversité, de fertilité des sols, et d'une mise à risque de la santé des travailleurs. Le surplus de production monétaire s'est accompagné d'un déclin de la production écologique et sociale.
Nous allons chercher à renaturer, complexifier nos milieux cultivés, pour qu'ils deviennent des agrosystèmes fonctionnant, autant que faire se peut, de manière largement autonome et pérenne.
La perte de productivité des activités agricoles et la baisse de la production vont faire augmenter les prix, réduire les revenus des ménages, et conduire à des risques de malnutrition et de mortalité climatique, avec un très faible niveau d'adaptation, particulièrement dans les régions tropicales (fiabilité forte).
20% des terres pâturées mondiales sont suffisamment fertiles pour être cultivées.
Plus généralement, la complexité technologique et l’absence de souveraineté en la matière – il n’y a par exemple plus aucune entreprise française fabriquant des tracteurs – constituent un facteur de risque face aux dérèglements globaux.
C'est au cours des années 1970 que les premières rivières ont atteints le triste seuil de 1 milligramme de nitrate/litre.
Le changement climatique et son lot d'évènements extrêmes (sécheresses, incendies, inondations, submersions...) accentuent le stress hydrique et font globalement baisser les rendements agricoles.
Localement, la disparition de la biodiversité ou les pollutions peuvent avoir un impact sur la disponibilité de l'eau. Cela peut conduire à des mouvements de population, une baisse des rendemets agricoles ou être source de conflits.
Le modèle agro-industriel contribue par ailleurs à l’augmenter : sélection de bactéries résistantes aux antibiotiques, concentration et homogénéité génétique des animaux d’élevage favorisant la multiplication et la diversification des pathogènes ainsi que leur transmission à l’être humain, destruction des habitats naturels augmentant les probabilités de transmission d’agents infectieux entre faune sauvage et êtres humains.
La plupart des humains qui ont faim dans le monde sont des paysans pauvres.
Les famines peuvent être occasionnées par la baisse des rendements agricoles et la réduction de la biodiversité marine.
Le CO2 est le premier gaz à effet de serre anthropique (c'est-à-dire émis par l'homme). Les émissions de CO2 viennent de la combustion des énergies fossiles et de la déforestation.
Il y a 70 ans, les agriculteurs recevaient entre 45% et 60% de ce que les consommateurs dépensaient pour leur nourriture. En 2002, ils ne touchaient que 18% en France, 7% au Royaume-Uni, et même 3,5% aux Etats-Unis.
La charge de travail pour conduire notre mini forêt-jardin de 220m2 est de 84h par an, soit 22.8 minutes par mètre carré, et la productivité est de 53.8€/h.
Plus d'un tiers de la surface terrestre est destinée à l'agriculture ou à l'élevage.
Certaines pratiques agricoles ont pour conséquences :
- changement d'usage des sols
- pollutions
- homogénéisation des cultures
L’alimentation est la source d’environ 2,5 t CO₂e par personne et par an. L’empreinte d’un produit alimentaire est constituée des émissions issues de l’agriculture (fermentation entérique, engrais, traitements, machines, perte de matière organique des sols), ainsi que des émissions provenant des usines agroalimentaires, des transports, du commerce, du stockage, etc.
La gestion des déchets en France représente 3,9% des émissions de GES (hors UTCATF, Utilisation des terres, changement d'affectation des terres et foresterie).
Impossible : ni les fermes verticales, ni la viande in vitro, ni les insectes ne répondront aux besoins alimentaires des humains dans les années qui viennent.
Les pratiques et les principes d'agro-écologie, la gestion écosystémique de la pêche et de l'aquaculture, et d'autres approches basées sur des processus naturels soutiennent la sécurité alimentaire, la nutrition, la santé et le bien-être, le niveau de vie et la biodiversité, le développement durable et les écosystèmes (fiabilité forte). Ces services inclus la lutte contre les parasites, la pollinisation, l'atténuation des températures extrêmes, et la séquestration et le stockage de carbone.
Plus de 3 milliards de personnes vivent dans des régions agricoles qui connaissent des niveaux élevés à très élevés de pénurie d'eau ou de rareté de l'eau. L'agriculture mondiale représente plus de 70% de l'eau douce prélevée dans les lacs, les rivières et les sources souterraines.
L'usage actuel et l'artificialisation des sols, tout comme l'utilisation non-durable des ressources, la déforestation, la perte de biodiversité, la pollution, et leurs interactions, affectent la capacité des écosystèmes, des sociétés, des communautés et des individus à s'adapter au changement climatique.
26 millions d'hectares de surfaces agricoles sont nécessaires à l'alimentation des Français, dont 40 % pour nourrir les animaux (prairies artificielles ou cultures de plantes pour leur alimentation). L'alimentation animale est devenue le principal débouché industriel des céréales françaises : elle consomme la moitié de la production (10,2 millions de tonnes de céréales).
La matière organique (MO) est composée de carbone organique à environ 60% (MO = Corg*1,725), et peut être converti en CO2 avec un facteur 3,66 environ.
On estime qu’environ trois quarts des espèces de plantes cultivées – représentant plus du tiers de la production agricole mondiale – dépendent des insectes pour leur pollinisation.
La lutte contre le changement climatique passe par une croissance économique qui œuvre avec et non contre l'environnement. Les nouvelles technologiques vertes peuvent nous permettre de faire davantage avec moins, qu'il s'agisse d'énergies de substitution, d'économies d'énergie ou de modes de transport ou d'exploitation agricole et forestière plus respectueux de l'environnement.
En France, le transport des aliments pour animaux (en majorité des tourteaux de soja) pèse pour 1/3 du trafic total. Celui des fruits et des légumes, qui circulent beaucoup, en représente 1/4.
Le système agro-alimentaire français est un sablier : 436 000 exploitations agricoles pour 300 entreprises agroalimentaires qui concentrent 85% du marché, pour 6 centrales d'achat qui concentrent 92% du marché des 67 millions de consommateurs.
Conclusion : il faudrait modifier les objectifs de la politique agricole française et les critères d'affectation des aides aux agriculteurs pour les encourager à produire ce dont nous avons réellement besoin de manière soutenable. Et en premier lieu, il est impératif d'éviter que notre système agricole actuel se retrouve victime de dumping environnemental ou social dans le cadre des accords commerciaux en négociation.
Les services rendus par les forêts jardinées sont nombreux :
-elles stockent du carbone et créent du sol,
-elles contribuent à stabiliser le climat,
elles engendrent un micro-climat bénéfique, en leur sein et autour d'elles, ce qui peut contribuer au succès d'autres formes d'agriculture,
-elles constituent des abris pour la biodiversité,
-elles sont des milieux résilients qui, une fois implantés, peuvent se passer d'irrigation, de travail du sol, et même d'intrants si la matière organique est bien gérée,
-elles peuvent produire une vaste gamme d'aliments biologiques de haute qualité, au bénéfices des communautés locales,
-elles produisent des connaissances,
-elles sont vectrices de lien social,
-elles peuvent créer des emplois locaux,
-elles embellissent leur environnement,
-elles continueront à prduire, même en cas d'effondrement.
La France ne produit que 59% des fruits qu'elle consomme. Nos aliments parcourent en moyenne 3350 kilomètres entre leur lieu de production et leur lieu de consommation, et bon nombre d'entre eux entrent dans des préparations alimentaires hautement transformées.
Entre 2000 et 2020 les importations globales de produits agricoles et alimentaires sont passées de 20,9 milliards d'euros à 42,2 milliards d'euros.
Pour que l'élevage intensif fonctionne en Europe, il faut qu'une surface équivalant à 7 fois celle de ce continent soit employée dans d'autres pays à produire l'alimentation que réclament les animaux élevés selon ce mode industriel ; c'est ce qu'on appelle des "cultures en coulisses".
Les famines sont donc notamment causées par la baisse des rendements agricoles et la perte de la biodiversité marine.
Environ 11% de la population mondiale est déjà en situation de sous-alimentation.
La croissance des épisodes de chaleurs et des sécheresses causent des pertes de la production agricole et une augmentation du taux de mortalité des arbres (fiabilité forte).
L'agriculture occupe à peu près la moitié des zones habitables de la planète et représente à elle seule 70% des prélèvements d'eau douce. Malgré cette augmentation de la production alimentaire, la pauvreté, le gaspillage, les conflits et les inégalités condamnent chaque année des millions de personnes à souffrir de la faim et de malnutrition.
Au niveau mondial, l’expansion des terres agricoles est responsable de 80 % de la déforestation, les forêts tropicales étant les premières concernées. Avec elles sont détruits des écosystèmes ayant les plus hauts niveaux de biodiversité de la planète.
La biodiversité constitue un réservoir de ressources alimentaires. Certaines de ces ressources sont exploitées par l'Homme directement (chasse, ceuillette, pêche) ou indirectement (agriculture, élevage).
L'élimination et le stockage du CO2 par la gestion de la végétation et des sols peuvent être inversés par des perturbations humaines ou naturelles ; ils sont également sensibles aux effets du changement climatique.