La poursuite de la fonte de la glace au cours du XXIe siècle est pratiquement certaine pour l’inlandsis groenlandais et probable pour celui de l’Antarctique. Il est très probable que la fonte totale de glace de l’inlandsis groenlandais augmentera avec les émissions cumulées.
Une hausse sur le long terme du pH de l’océan en surface a eu lieu durant les derniers 50 millions d’années (fiabilité forte), et un pH de l’océan en surface aussi bas que durant les dernières décennies est inhabituel sur les deux derniers millions d’années. (fiabilité moyenne).
Les processus par lesquels le CO2 est éliminé de l'atmosphère sont classés comme biologiques, géochimiques ou chimiques. Le boisement, le reboisement, l'amélioration de la gestion forestière, l'agroforesterie et le piégeage du carbone dans le sol sont actuellement les seules méthodes de réduction des émissions de carbone largement pratiquées (fiabilité forte).
Le rapport du GIEC "changement climatique et terre" suggère qu'à partir de 3°C de réchauffement, l'insécurité alimentaire devient généralisée sur la planète.
À plus long terme, le niveau de la mer devrait s’élever pendant des siècles, voire des millénaires, en raison du réchauffement continu des océans profonds et de la fonte des calottes glaciaires, et restera élevé pendant des milliers d’années (fiabilité élevée).
Le GIEC dans son rapport AR5, précise :
"D'ici à 2100, le pergélisol de surface devrait perdre :
- Scénario le plus optimiste : entre 8 et 40% de sa superficie.
- Scénario le plus pessimiste : entre 49 et 89% de sa superficie."
Selon le 6e rapport du GIEC (2021) le RCP 8.5 mènerait à une élévation de la température moyenne de +4,4 °C sur la période 2080-2100 par rapport à 1850-1900.
Si le réchauffement climatique dépasse 1.5 degré dans cette décennie ou plus tard, alors de nombreux écosystèmes seront face à des risques additionnels graves, par rapport à un scénario de 1.5 degré de réchauffement (fiabilité forte). Selon le temps et la magnitude du dépassement, plusieurs conséquences entraîneront un effet de serre additionnel plus important (fiabilité moyenne), et certaines seront irréversibles, même si le réchauffement est réduit (fiabilité forte).
De multiples changements dans le système climatiques s’intensifient, en relation directe avec l’augmentation du réchauffement de la planète. On peut notamment mentionner l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des chaleurs extrêmes, les vagues de chaleur marine, les fortes précipitations, les sécheresses agricoles et écologiques dans certaines régions, la proportion de cyclones tropicaux intenses, ainsi que la réduction de la banquise arctique, du manteau neigeux et du pergélisol.
Certaines conséquences sont déjà irréversibles, comme l'extinctions des premières espèces par le changement climatique (fiabilité moyenne). D'autres conséquences approchent l'irréversibilité comme les impacts sur les changements hydrologiques résultant du recul des glaciers, ou les changements en zone montagneuse (fiabilité moyenne) et dans les écosystèmes de l'arctique, conduits par le dégel du permafrost.
Le changement climatique affecte la santé physique et mentale des gens en général (fiabilité forte).
Bien que les puits de carbone naturels terrestres et océaniques devraient absorber, en termes absolus, une quantité de CO2 plus grande, dans les scénarios d’émissions de CO2 élevés par rapport aux scénarios plus faibles, ils perdent relativement de leur efficacité, c’est-à-dire que la proportion des émissions absorbées par les terres et les océans diminue avec l’augmentation des émissions cumulées de CO2.
Les retraits de CO2 anthropogènes et des émissions sont partiellement compensées par la libération de CO2 et l’absorption respectivement depuis et vers les réservoirs océaniques de carbone. (fiabilité très élevée).
127 risques majeurs ont été recensés dans toutes les régions et tous les secteurs : avec l’augmentation du réchauffement, ils deviendront graves, c’est-à-dire généralisés, systémiques et potentiellement irréversibles.
Les plus grandes inégalités d'adaptation se trouvent dans les populations à faible revenus.
Des événements naturels imprévisibles et rares non liés à l’influence humaine sur le climat peuvent entraîner des résultats à faible probabilité et à fort impact. Par exemple, une séquence d’éruptions volcaniques explosives de grande ampleur s’est produite dans le passé, provoquant des perturbations climatiques mondiales et régionales importantes pendant plusieurs décennies.
Les retraits de CO2 anthropogènes (CDR) menant aux émissions strictement négatives, pourraient faire baisser la concentration atmosphérique en CO2 et inverser l’acidification de la surface des océans. (fiabilité forte).
Les dommages économiques du changement climatique ont été observés dans les secteurs les plus exposés, et qui dépendent fortement d'un territoire donné, comme en l'agriculture, la foresterie, la pêche, l'énergie, et le tourisme (fiabilité forte), ou dépendant d'un travail et d'une main d'oeuvre en extérieur.
Le contrôle et l'évaluation facilitent l'apprentissage de mesures d'adaptation réelles, et la prise en compte de signaux pour déterminer quand et où les actions doivent être mises en place.
Plus de 170 pays et de nombreuses villes ont développé des politiques publiques de sensibilisation aux impacts et aux risques du changement climatique, incluant des adaptations dans leur politique climatique et leur processus de planification.
Certaines régions de latitudes moyennes et semi-arides, ainsi que la région de la mousson sud-américaine, devraient connaître la plus forte augmentation de la température des maximums de chaleur, soit environ 1,5 à 2 fois le taux de réchauffement planétaire (fiabilité élevée).
Les pratiques et les principes d'agro-écologie, la gestion écosystémique de la pêche et de l'aquaculture, et d'autres approches basées sur des processus naturels soutiennent la sécurité alimentaire, la nutrition, la santé et le bien-être, le niveau de vie et la biodiversité, le développement durable et les écosystèmes (fiabilité forte). Ces services inclus la lutte contre les parasites, la pollinisation, l'atténuation des températures extrêmes, et la séquestration et le stockage de carbone.
Les précipitations terrestres mondiales annuelles moyennes devraient augmenter de 0 à 5 % dans le scénario très faible, de 1,5 à 8 % dans le scénario intermédiaires et de 1 à 13 % dans le scénario très élevé des émissions de GES, d’ici 2081-2100, par rapport à la période 1995-2014 (fourchettes probables).
Bien que la production agricole dans son ensemble ait augmentée, cette augmentation est diminuée par le changement climatique de ces 50 dernières années (fiabilité moyenne). Les impacts négatifs se situent surtout proche de l'équateur et à des latitudes basses, alors que des impacts positifs ont lieu dans certaines régions de hautes latitudes.
Sans équivoque, l’influence humaine a réchauffé la planète, les océans et les terres. L’atmosphère, l’océan, la cryosphère et la biosphère ont été soumis à des changements rapides et de grande ampleur.
La hausse de chaleur est principalement due à l’augmentation de la concentration de GES, en partie réduite par le refroidissement causé par l’augmentation des concentrations aérosol.
La dilatation thermique a expliqué 50% de la montée du niveau des eaux pendant la période 1971-2018, pendant que la fonte des glaciers y a contribué à 22%, la calotte glaciaire à 20% et les changements dans le stockage des eaux continentales à 8%. Le taux de fonte des glaces a augmenté d’un facteur quatre entre les périodes 1992-1999 et 2010-2019. Ensemble, les calottes glaciaires et les pertes de masses des glaciers étaient les contributions dominantes à l’augmentation globale du niveau de l’eau pour la période 2006-2018 (fiabilité forte).
Il y a toute une gamme d'adaptation possible, comme la gestion de crise environnementale, les systèmes d'alertes anticipés, les services climatiques et la répartition et le partage des risques entre les secteurs. Ces solutions peuvent être bénéfiques à d'autres types d'adaptation s'elles sont combinées.
Les PMA ont contribué à moins de 0,4 % des émissions historiques cumulées de CO2-FFI(énergies fossiles et industrie) entre 1850 et 2019, tandis que les PEID ont contribué à 0,5 %. (fiabilité forte)
Les changements dans la biosphère terrestre depuis 1970 sont cohérents avec le réchauffement climatique : les aires climatiques ont dévié vers les pôles dans les deux hémisphères, et les saisons de croissance de la végétation ont en moyenne été allongées d’un jour ou deux par décennie depuis les années 1950 dans les zones extratropiques de l’hémisphère Nord.
Des politiques et une gouvernance bien conçues ont aider à aborder les impacts des effets de rebond et de redistribution. L'innovation a permis de réduire les émissions et la croissance des émissions et a créé des co-bénéfices sociaux et environnementaux (fiabilité forte).
L'électrification combinée à une énergie à faible émission de gaz à effet de serre et le passage aux transports publics peuvent améliorer la santé, l'emploi, la sécurité énergétique et l'équité (fiabilité forte).
L'usage actuel et l'artificialisation des sols, tout comme l'utilisation non-durable des ressources, la déforestation, la perte de biodiversité, la pollution, et leurs interactions, affectent la capacité des écosystèmes, des sociétés, des communautés et des individus à s'adapter au changement climatique.
Les actions qui se focalisent sur un secteur et des risques isolés, ou sur des effets à court-terme peuvent aboutir à une maladaptation si les impacts sur le long terme ne sont pas pris en compte.
Les formes de développements non-durables actuelles sont en train d'augmenter l'exposition des écosystèmes et de la population aux aléas climatiques (fiabilité forte).
Si l’objectif d’émissions de CO2 strictement négatives était atteint et maintenu, l’augmentation de la température de surface induite par le CO2 pourrait être graduellement inversée mais d’autres changements climatiques pourraient continuer dans leur direction actuelle de quelques décennies à un millénaire (Haute confiance).
L’augmentation globale des températures dans le système climatique a causé une augmentation globale et inquiétante du niveau de l’eau à travers la fonte des glaces sur terre et une dilatation thermique causée par le réchauffement des océans.
En l’état des choses, cela prendrait plusieurs siècles à un millénaire pour que la montée globale du niveau de l’eau s’inverse même largement sous le seuil d’émissions de CO2 strictement négatives (fiabilité forte).
Le dernier rapport du GIEC montre que :
- La calotte glaciaire présente une forte perte de masse depuis la fin des années 1990.
- Les ice shelves sont vulnérables au réchauffement climatique.
- L'étendue de la banquise antarctique reste quant à elle plutôt stable.
Même si d'importants efforts d'atténuation sont mis en œuvre au niveau mondial, les besoins en ressources financières, techniques et humaines pour l'adaptation seront importants. L'absence ou la limitation des ressources dans les systèmes sociaux et institutionnels peut conduire à des réponses mal coordonnées, réduisant ainsi le potentiel de maximisation des bénéfices de l'atténuation et de la résilience, et augmentant le risque (fiabilité forte).
Il est très probable que les épisodes de fortes précipitations s’intensifieront et deviendront plus fréquents dans la plupart des régions affectées par un réchauffement climatique important.
Alors qu'aujourd'hui les facteurs dominants les conflits à l'intérieur d'un état ne sont pas climatiques, dans certaines régions, des événements climatiques extrêmes ont ajouté un effet négatif sur la longueur, la gravité, ou la fréquence de ces conflits (fiabilité moyenne).
Les changements climatiques induits par l'homme sont la conséquence de plus d'un siècle d'émissions nettes de GES résultant d'une utilisation non durable de l'énergie, de l'utilisation et du changement de nature des sols, du mode de vie et des modèles de consommation et de production. En l'absence de mesures d'atténuation urgentes, efficaces et équitables, le changement climatique menace de plus en plus la santé et les moyens de subsistance des populations du monde entier, la santé des écosystèmes et la biodiversité.
Voici des exemples de maladaptation pour des ecosystèmes : lutte contre le feu dans des zones naturellement adaptées aux feux, ou encore la défense contre les inondations. Ces actions réduisent les processus naturels de résilience.
Les pays les moins avancés (PMA) et les petits États insulaires en développement (PEID) ont des émissions par habitant beaucoup plus faibles (1,7 tCO2-eq et 4,6 tCO2-eq, respectivement) que la moyenne mondiale (6,9 tCO2-eq), hors CO2-UTCATF.(fiabilité forte)
La numérisation peut impliquer des contreparties pour plusieurs ODD, par exemple, l'augmentation des déchets électroniques, des impacts négatifs sur les marchés du travail et l'exacerbation de la fracture numérique existante. La technologie numérique ne soutient la décarbonisation que si elle est régie de manière appropriée (fiabilité forte).
Le secteur des transports n'atteindra probablement pas des émissions de CO2 nulles d'ici 2100. Des émissions négatives seront donc probablement nécessaires pour contrebalancer les émissions de CO2 résiduelles du secteur (fiabilité forte).
Les flux financiers annuels destinés à l'atténuation et l'adaptation climatiques ont augmenté jusqu'à 60 % entre 2013/14 et 2019/20 (en USD2015), mais la croissance moyenne a ralenti depuis 2018 (fiabilité moyenne).
Selon diverses études, la suppression des subventions aux énergies fossiles devrait permettre de réduire les émissions mondiales de CO2 de 1 à 4 % et les émissions de GES de jusqu'à 10 % d'ici à 2030 avec des variations selon les régions (fiabilité moyenne).
Au moins 18 pays signataire du protocole de Kyoto ont, pour la première période d'engagement, enregistré des réductions d'émissions absolues soutenues pendant au moins une décennie à partir de 2005, dont deux pays en transition économique(fiabilité très forte).
À l'échelle mondiale, les 10 % de ménages dont les émissions par habitant sont les plus élevées contribuent à 34-45 % des émissions mondiales de GES basées sur la consommation des ménages, tandis que les 40 % intermédiaires contribuent à 40-53 % et les dernier 50 % à 13-15 %. (fiabilité forte)
S'attaquer aux inégalités et aux nombreuses formes de "consommation sociale" (consommer pour montrer son haut niveau de vie) et se concentrer sur le bien-être, soutient les efforts d'atténuation du changement climatique (fiabilité forte).
Du point de vue des sciences physiques, limiter le réchauffement global engendré par l’humain à un niveau spécifique requiert de limiter les émissions cumulées de CO2, et d’atteindre au moins un niveau de zéro émissions nettes de CO2, en plus de réduire fortement les émissions des autres gaz à effet de serre. De fortes, rapides et soutenues réductions des émissions de CH4 réduiraient aussi l’effet de réchauffement résultant de la baisse de la pollution aux aérosols et augmenterait la qualité de l’air.
Un large éventail d'options, telles que l'intégration des systèmes, le couplage sectoriel, le stockage de l'énergie, les réseaux intelligents, la gestion de la demande, les biocarburants durables, l'hydrogène électrolytique et ses dérivés, et d'autres encore, sera finalement nécessaire pour intégrer une part importante d'énergies renouvelables dans les systèmes énergétiques. (fiabilité forte)
Il est probable que l’Arctique soit pratiquement dépourvu de glace marine en septembre, au moins une fois avant 2050, dans le cadre des cinq scénarios illustratifs envisagés, les occurrences étant plus fréquentes pour les niveaux de réchauffement les plus élevés.
Les populations exposées à une inondation côtière dans les 100 prochaines années va augmenter de 20% si le niveau de la mer augmente de 15 cm par rapport à son niveau de 2020. Cette exposition double avec une augmentation de 75 cm, et triple avec une augmentation du niveau de la mer de 1.4 m.
Il est pratiquement certain que les canicules (y compris les vagues de chaleurs) sont devenues plus fréquentes et plus intenses à travers la plupart des régions continentales depuis les années 1950, alors que les froids extrêmes (y compris les vagues de froid) sont devenus moins fréquents et moins importants.
La gouvernance pour la résilience est rendue possible par des ressources technologiques et humaines adéquates, la circulation de l'information, les moyens mis en oeuvre et la finance.
La plus grande partie du potentiel d'atténuation des nouveaux bâtiments se situe dans les pays en développement, tandis que dans les pays développés, le potentiel d'atténuation le plus élevé est lié à la modernisation des bâtiments existants.
La restauration des mangroves et des zones humides côtières permet de piéger le carbone, tout en réduisant l'érosion côtière et en protégeant contre les tempêtes, ce qui réduit les risques liés à l'élévation du niveau des mers et des conditions météorologiques extrêmes. (fiabilité forte)
Selon les estimations, les précipitations de mousson devraient augmenter à moyen et long-terme, à l’échelle mondiale, mais en particulier en Asie du Sud et du Sud-Est, en Asie de l’Est et en Afrique de l’Ouest, à l’exception de l’extrême-occidental du Sahel (fiabilité élevée).
À chaque incrément supplémentaire du réchauffement climatique, les changements extrêmes s’amplifieront. Par exemple, chaque 0,5 °C supplémentaire entraînerait une augmentation clairement perceptible de l’intensité et de la fréquence des chaleurs extrêmes, y compris les vagues de chaleur (très probable) et les fortes précipitations (fiabilité forte), ainsi que les sécheresses agricoles et écologiques dans certaines régions (fiabilité forte).
Il y a une évidente augmentation de la maladaptation dans de nombreux secteurs et régions depuis le dernier rapport AR5 de 2014.
Les risques d'impacts graves augmentent avec le niveau du réchauffement. Dans les écosystèmes très carbonés, stockant 3000 à 4000 Gigatonnes de carbone, ces impacts sont déjà observés et ont prévu d'augmenter, comme les feux de forêts, la mortalité des arbres, l'assèchement des tourbières, et la fonte du permafrost.
La température à la surface du globe continuera d’augmenter au moins jusqu’au milieu du siècle, dans tous les scénarios d’émissions envisagés. Le réchauffement planétaire dépassera les 1,5 °C et 2 °C au cours du XXIe siècle, à moins que des réductions importantes des émissions de CO2 et d’autres gaz à effet de serre n’interviennent dans les prochaines décennies.
L'ampleur et la magnitude des impacts du changement climatique sont plus importants que les estimations des précédentes évaluations.
Prendre des mesures intégrées pour la résilience climatique afin d'éviter les risques climatiques nécessite une prise de décision urgente pour construire un nouvel environnement et la modernisation de la conception urbaine, des infrastructures et de l'utilisation des terres existantes.
Les avancées scientifiques sont sans équivoque : le changement climatique est une menace pour le bien-être de l'homme et la santé de la planète. Tout retard supplémentaire dans la mise en place d'action concertées d'anticipation sur l'atténuation et l'adaptation nous fera manquer une fenêtre d'opportunités vers un futur tenable, durable et vivable pour tous qui se fermera rapidement.
Le changement climatique redistribue le stock de poissons dans les mers, et augmente les risques de conflits transfrontaliers entre pêcheurs, et remet en cause une distribution équitable des services de d'approvisionnement puisque les stocks se déplacent des basses latitudes aux plus hautes latitudes, et ainsi augmentent le besoin de gestion et de coopération transfrontalière.
Il y a une relation presque linéaire entre les émissions cumulées de CO2 produites par l’humain et le réchauffement global qu’elles causent. D’après les estimations, chaque 1000 Gt CO2 d’émissions cumulées de CO2 causerait probablement une augmentation de 0.27°C à 0.63°C de la température globale de surface, la meilleure estimation étant de 0.45°C.
L'équité reste un élément central du régime climatique des Nations unies, malgré les changements de différenciation entre les États au fil du temps et les difficultés à évaluer les parts équitables. Les conséquences distributives au sein des pays et entre eux comprennent le déplacement des revenus et des emplois pendant la transition des activités à fortes émissions vers celles à faibles émissions. Si certains emplois peuvent être perdus, le développement à faibles émissions peut offrir davantage de possibilités d'améliorer les compétences et de créer davantage d'emplois durables, avec des différences entre les pays et les secteurs.
Les options terrestres telles que le reboisement et la conservation des forêts, la déforestation évitée, la restauration et la conservation des écosystèmes naturels et de la biodiversité, l'amélioration de la gestion durable des forêts, l'agroforesterie, la gestion du carbone du sol et les options qui réduisent les émissions de CH4 et de N2O dans l'agriculture provenant du bétail et du sol, peuvent avoir de multiples synergies avec les ODD. Il s'agit notamment de renforcer la productivité et la résilience de l'agriculture durable, la sécurité alimentaire, de fournir une biomasse supplémentaire pour l'utilisation humaine et de lutter contre la dégradation des sols.
Le maintien de systèmes à forte émissions peut, dans certaines régions et certains secteurs, être plus coûteux que la transition vers des systèmes à faibles émissions.
Le réchauffement climatique, en atteignant +1.5 degré à court terme, causera une augmentation inévitable des aléas climatiques et présentera de nombreux risques pour les écosystèmes et les hommes.
Les villes les communautés côtières jouent un rôle clé dans la transition vers un développement plus résilient au changement climatique étant donné, premièrement, que près de 11 % de la population mondiale, c'est-à-dire 896 millions de personnes vivaient dans la zone côtière de basse altitude en 2020, augmentant potentiellement au-delà de 1 milliard de personnes d'ici 2050.
Du fait de l’augmentation du niveau de la mer moyen, les épisodes maritimes extrêmes ayant eu lieu une fois par siècle dans le passé récent devraient intervenir au moins annuellement dans plus de la moitié de tous les marégraphes d’ici 2100 (confiance haute).
L'objectif de 1.5 n'est pas l'objectif rêvé, c'est simplement parce qu'il y a eu un rapport spécial qui a travaillé sur le niveau des impacts qui correspondrait à ce réchauffement moyen, en disant qu'il serait déjà assez difficile à soutenir, et que donc il faudrait bien veiller à ne pas le dépasser.
La dernière fois que la température à la surface du globe a été maintenue à une niveau égal ou supérieur à 2.5 °C, par rapport à la période 1850-1900, remonte à plus de trois millions d’années (fiabilité moyenne).
Il est très probable que les GES aient été le facteur principal du réchauffement atmosphérique depuis 1979, et extrêmement probable que la diminution de la couche d’ozone était le principal facteur de rafraîchissement de la stratosphère entre 1979 et le milieu des années 90.
Ces changements sont dus à nos émissions de gaz à effet de serre qui suivent la pire des trajectoires imaginées en 1990 dans le premier rapport du GIEC. En 2018, les émissions mondiales de CO2, le principal gaz à effet de serre d'origine anthropique, affichaient un nouveau record de 33 milliards de tonnes pour les seuls usages du charbon, du pétrole, du gaz et de la fabrication du ciment.
Les choix de société et les actions mises en œuvre dans la prochaine décennie déterminent dans quelle mesure les trajectoires à long terme permettront un développement plus ou moins résilient au changement climatique.
Les estimations des dommages causés par les inondations sont multipliées par 1.4 à 2 avec un réchauffement de 2 degrés, 2.5 à 3.9 à 3 degrés, comparé au réchauffement de 1.5 degré, sans adaptation des populations (fiabilité moyenne).
Les problèmes de santé mentale, incluant le stress et l'anxiété, vont augmenter dans toutes les régions étudiées, particulièrement chez les enfants, les adolescents, les personnes âgées et les personnes fragiles.
Les mots du GIEC sont les suivants :
"Le réchauffement du système climatique est sans équivoque."
"L'influence de l'Homme sur le système climatique est clairement établie."
L'élimination et le stockage du CO2 par la gestion de la végétation et des sols peuvent être inversés par des perturbations humaines ou naturelles ; ils sont également sensibles aux effets du changement climatique.
Près de la moitié de la population mondiale connaît une grave pénurie d’eau pendant au moins un mois par an, ce qui intensifie les risques sanitaires.
La pérennité des produits et énergies biosourcés est influencée par les matières premières, les pratiques de gestion des terres, la région climatique, le contexte de la gestion des terres existantes, ainsi que le calendrier, l'échelle et la vitesse de leur déploiement. (fiabilité moyenne)
Les glaciers de montagne et les glaciers polaires continueront à fondre pendant des décennies ou des siècles (fiabilité très élevée).
La prise en compte de la justice climatique peut contribuer à faciliter l'évolution des modes de développement vers la durabilité, notamment par un partage équitable des avantages et des charges liés à l'atténuation, par une plus grande résilience aux effets du changement climatique, en particulier pour les pays et les communautés vulnérables, et par un soutien équitable aux personnes dans le besoin (fiabilité forte).
La maladaptation d'une action est réduite si sa planification tient compte du temps qu'elle mettra à être effective.
Contrairement aux autres facteurs socio-économiques, l'influence du climat sur les conflits est évalué comme relativement faible (fiabilité forte). A des niveaux de réchauffement plus hauts, les impacts du climat et des événements extrêmes, particulièrement les sécheresses, en augmentant les vulnérabilités, augmenteront aussi violemment les conflits à l'intérieur des états.
La perte de productivité des activités agricoles et la baisse de la production vont faire augmenter les prix, réduire les revenus des ménages, et conduire à des risques de malnutrition et de mortalité climatique, avec un très faible niveau d'adaptation, particulièrement dans les régions tropicales (fiabilité forte).
De 2010 à 2019, il y a eu une diminution des coûts unitaires de l'énergie solaire (85 %), de l'énergie éolienne (55 %) et des batteries au lithium-ion (85 %). (fiabilité forte)
Le GIEC est le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Créé en 1988 par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM), il rassemble 195 États membres.
Les options de captation du carbone et de réduction des émissions de GES de l'AFOLU présentent à la fois des avantages et des risques en termes de biodiversité et de conservation des écosystèmes, de sécurité alimentaire et hydrique, d'approvisionnement en bois, de moyens de subsistance et de droits fonciers et d'utilisation des terres des peuples autochtones, des communautés locales et des petits propriétaires.
Si les améliorations de l'efficacité énergétique peuvent offrir un certain potentiel d'atténuation, des technologies supplémentaires de réduction des émissions de CO2 pour l'aviation et le transport maritime seront nécessaires (fiabilité forte). Pour l'aviation, ces technologies comprennent les biocarburants à haute densité énergétique (fiabilité forte), ainsi que l'hydrogène et les carburants synthétiques à faible taux d'émission (fiabilité moyenne).
Pour les villes, trois grandes stratégies d'atténuation se sont révélées efficaces lorsqu'elles sont mises en œuvre simultanément : (i) la réduction ou la modification de l'utilisation de l'énergie et des matériaux en vue d'une production et d'une consommation plus durables ; (ii) l'électrification en combinaison avec le passage à des sources d'énergie à faibles émissions ; et (iii) l'amélioration de l'absorption et du stockage du carbone dans l'environnement urbain, par exemple grâce à des matériaux de construction biosourcés, des surfaces perméables, des toits verts, des arbres, des espaces verts, des rivières, des étangs et des lacs.(fiabilité très forte)
Environ 3.4 Milliards de personnes vivent dans les campagnes, et beaucoup sont très vulnérables au changement climatique.
Les contraintes financières sont des indicateurs importants des premières limites d'adaptation selon le secteur et la région (fiabilité forte).
La réduction des émissions en 2020 en raison des mesures de confinement liées à la crise du Covid-19 a entrainé des effets temporaires mais détectables sur la pollution de l’air (fiabilité forte), et en même temps une hausse légère et temporaire du forçage radiatif total, principalement en raison des réductions des rafraîchissements dus aux aérosols venant des activités humaines.
Outre des réductions d'émissions profondes, rapides et durables, la captation du CO2 peut remplir trois rôles complémentaires différents à l'échelle mondiale ou nationale : réduire les émissions nettes de CO2 ou de GES à court terme ; contrebalancer les émissions résiduelles "difficiles à éliminer" afin d'aider à atteindre des émissions nettes de CO2 ou de GES nulles à moyen terme ; et atteindre des émissions nettes de CO2 ou de GES négatives à long terme si elles sont déployées à des niveaux supérieurs aux émissions résiduelles annuelles. (fiabilité forte)
Les mesures favorisant les zones urbaines piétonnes, combinées à l'électrification et aux énergies renouvelables peuvent créer des avantages connexes pour la santé grâce à un air plus pur et à une mobilité accrue (fiabilité forte).
Les approches de conception intégrée pour la construction et la rénovation des bâtiments ont permis de multiplier les exemples de bâtiments à énergie nulle ou sans émission de carbone dans plusieurs régions. Cependant, les faibles taux de rénovation et le manque d'ambition des bâtiments rénovés ont entravé la réduction des émissions.
Plusieurs options d'atténuation, notamment l'énergie solaire, l'énergie éolienne, l'électrification des systèmes urbains, les infrastructures urbaines vertes, l'efficacité énergétique, la gestion de la demande, l'amélioration de la gestion des forêts, des cultures et des pâturages, et la réduction des pertes et gaspillages alimentaires, sont techniquement viables, de plus en plus rentables et généralement soutenues par le public. Cela permet un déploiement dans de nombreuses régions (fiabilité forte). Bien que de nombreuses options d'atténuation présentent des co-bénéfices environnementaux, notamment l'amélioration de la qualité de l'air et la réduction des déchets toxiques, beaucoup ont également des impacts environnementaux négatifs, tels que la réduction de la biodiversité, lorsqu'elles sont appliquées à très grande échelle.
Les filets de protection sociale (social safety nets) se multiplient pour construire dans les zones les plus vulnérables les capacités d'adaptation à la ville comme à la campagne.
Les zones les plus exposés aux aléas climatiques se trouvent particulièrement en Afrique de l'ouest, en Afrique centrale et en Afrique de l'est, en Asie du sud, en Amérique centrale et Amérique du sud, dans les petites îles en développement, et en Arctique.
En 2019, environ 48 % de la population mondiale vit dans des pays émettant en moyenne plus de 6 tCO2-eq par habitant, hors CO2-UTCATF. 35 % vivent dans des pays émettant plus de 9 tCO2-eq par habitant. 41% vivent dans des pays émettant moins de 3 tCO2-eq par habitant. Une part importante de la population de ces pays à faibles émissions n'a pas accès à des services énergétiques modernes.
Les émissions nettes de GES anthropiques ont augmenté dans tous les grands secteurs à l'échelle mondiale depuis 2010. Une part croissante des émissions peut être attribuée aux zones urbaines. Les réductions des émissions de CO2 provenant des combustibles fossiles et des procédés industriels (CO2 issue de l'industrie des énergies fossiles), dues aux améliorations de l'intensité énergétique du PIB et de l'intensité en carbone de l'énergie, ont été inférieures aux augmentations des émissions dues à la hausse des niveaux d'activité mondiaux dans l'industrie, l'approvisionnement en énergie, les transports, l'agriculture et les bâtiments.
La perte de carbone du pergélisol, suite à son dégel, est irréversible à l’échelle du centenaire (fiabilité élevée).
Atteindre le stricte zéro en termes d’émissions de CO2 est un prérequis pour stabiliser l’augmentation des températures induite par le CO2, avec le CO2 anthropogène comblé par le retrait de ce même CO2.
Avec l'adaptation au changement climatique, les besoins de financement sont plus importants que ceux présentés lors du précédent rapport en 2014, et une mobilisation plus avancée est nécessaire, tout comme l'accès aux ressources financières est essentielle pour implémenter l'adaptation et la réduction des inégalités d'adaptation.
Un climat plus chaud intensifiera les périodes très humides et très sèches, ainsi que les événements climatiques et les saisons, avec des conséquences sur les inondations ou les sécheresses (fiabilité élevée), mais l’emplacement et la fréquence de ces événements dépendent des changements projetés dans la circulation atmosphérique à l’échelle régionale, y compris les moussons et les trajectoires des tempêtes pour les latitudes moyennes.
La capacité des pays en développement à déployer des technologies à faibles émissions et à en tirer des avantages socio-économiques serait renforcée par l'augmentation des ressources financières et de la capacité d'innovation, actuellement concentrées dans les pays développés, ainsi que par le transfert de technologies. (fiabilité forte)
En 2011-2020, la moyenne annuelle de l’étendue de la zone de banquise en Arctique atteignait son plus bas niveau depuis 1850 (fiabilité forte).
Les résultats à faible probabilité, tels que l’effondrement de la calotte glaciaire, les changements brusques de la circulation océanique, certains événements extrêmes composés et un réchauffement nettement plus important que la fourchette évaluée comme très probable du réchauffement futur, ne peuvent être exclus et font partie de l’évaluation des risques
Sur la période comprise en 1850 et 2019, un total de 2390± 240 (marge probable) GtCO2 de CO2 anthropogène a été émis.
La croissance des épisodes de chaleurs et des sécheresses causent des pertes de la production agricole et une augmentation du taux de mortalité des arbres (fiabilité forte).
Les choix effectués par les décideurs, les citoyens, le secteur privé et les autres parties prenantes influencent les voies de développement des sociétés (fiabilité forte). Les actions qui orientent, par exemple, les transitions des systèmes énergétiques et terrestres, les changements structurels à l'échelle de l'économie et les changements de comportement, peuvent faire évoluer les voies de développement vers la durabilité.
Les réductions des émissions de GES (gaz à effet de serre) entraînent également des améliorations de la qualité de l’air.
Les perspectives de résilience climatique seront limitées si le réchauffement dépasse les 1.5°C (fiabilité forte) et impossible dans les régions où le réchauffement dépassera les 2°C (fiabilité moyenne).
L'adaptation au changement climatique peut générer des effets bénéfiques additionnels comme augmenter la productivité agricole, la création d'innovation, la santé et le bien-être, la sécurité alimentaire, le niveau de vie, la conservation de la biodiversité et également réduire les risques et les dégâts.
Depuis 2011 (dates des mesures reportées dans l’AR5) les concentrations ont continué d’augmenter dans l’atmosphère, atteignant des moyennes annuelles de 410 ppm pour le dioxyde de carbone (CO2), 1866 ppb pour le méthane (CH4), et 332 ppb pour le protoxyde d’Azote (N2O) en 2019.
L'accord de Paris, avec une participation quasi universelle, a conduit à l'élaboration de politiques et à la fixation d'objectifs aux niveaux national et infranational, en particulier en matière d'atténuation, ainsi qu'à une transparence accrue de l'action et du soutien en matière de climat (fiabilité moyenne).
Par rapport aux trajectoires qui supposent la poursuite des politiques mises en œuvre à la fin de 2020, le PIB mondial évalué atteint en 2050 est réduit de 1,3 à 2,7 % dans les trajectoires modélisées qui supposent une action mondiale coordonnée débutant d'ici à 2025 au plus tard pour limiter le réchauffement à 2 °C (>67 %).
Dans l'industrie, l'électrification et les flux de matériaux circulaires contribuent à réduire les pressions environnementales et à accroître l'activité économique et l'emploi. Toutefois, certaines options industrielles pourraient imposer des coûts élevés (fiabilité moyenne).
A large variété d'approches top-down, bottom-up et co-construites peuvent approfondir nos connaissances sur le climat et le partage, comme le renforcement des capacités à toutes les échelles, les programmes d'informations et les programmes éducatifs, l'utilisation des arts, les modèles participatifs et les services climatiques, les connaissances locales et Indigènes, et la science participative.
La poursuite du réchauffement climatique devrait encore intensifier le cycle planétaire de l’eau, notamment sa variabilité, les précipitations de la mousson et la sévérité des épisodes humides et secs.
En 2019, les émissions mondiales directes et indirectes de GES provenant des bâtiments et les émissions provenant de l'utilisation du ciment et de l'acier pour la construction et la rénovation étaient de 12 GtCO2-eq. Ces émissions comprennent les émissions indirectes liées à la production hors site d'électricité et de chaleur, les émissions directes produites sur place et les émissions liées à l'utilisation du ciment et de l'acier pour la construction et la rénovation des bâtiments.
Le reboisement, la gestion améliorée des forêts, le piégeage du carbone dans le sol, la restauration des tourbières et la gestion du carbone bleu sont des exemples de méthodes qui peuvent améliorer la biodiversité et les fonctions des écosystèmes, l'emploi et les moyens de subsistance locaux, en fonction du contexte (fiabilité forte).
La faisabilité dépend de l'ampleur et de la rapidité de la mise en œuvre. La plupart des options se heurtent à des obstacles lorsqu'elles sont mises en œuvre rapidement à grande échelle, mais l'échelle à laquelle les obstacles se manifestent varie. Des actions renforcées et coordonnées à court terme dans les trajectoires rentables qui limitent le réchauffement à 2°C (>67%) ou moins, réduisent les risques globaux pour la faisabilité des transitions du système, par rapport aux trajectoires modélisées avec une action relativement retardée ou non coordonnée.
Les flux financiers publics et privés destiné aux énergies fossiles sont toujours plus importants que ceux destinés à l'adaptation et atténuation du changement climatique (fiabilité forte).
Si le changement climatique se poursuit au même rythme, le GIEC prédit qu’un tiers des espèces pourrait disparaître d’ici 2070.
La combinaison de changements systémiques, notamment le télétravail, la numérisation, la dématérialisation, la gestion des chaînes d'approvisionnements et la mobilité intelligente et partagée, peut réduire la demande de services de transport de passagers et de marchandises par voie terrestre, aérienne et maritime (fiabilité forte).
Des pertes ponctuelles de production agricole et d'accès à la nourriture a provoqué la malnutrition dans de nombreuses communautés (fiabilité forte), particulièrement chez les Indigènes, les micro-producteurs, et les ménages à faible revenu. Dans ce cas, les personnes âgées, les enfants et les femmes enceintes sont les plus touchées.
Le GIEC identifie quatre risques clés pour l’Europe, qui concernent directement l’hexagone :
- les vagues de chaleur
- les diminutions de rendements agricoles
- les pénuries d'eau
- les inondations
Le potentiel important de réduction des émissions de GES, tant directes qu'indirectes, dans le secteur des transports dépend largement de la décarbonisation du secteur de l'électricité, ainsi que des matières premières et des chaînes de production à faibles émissions (fiabilité forte).
La suppression des subventions aux énergies fossiles réduirait les émissions, améliorerait les recettes publiques et les performances macroéconomiques et produirait d'autres avantages en matière d'environnement et de développement durable ; elle peut aussi avoir des effets distributifs négatifs, notamment sur les groupes les plus vulnérables sur le plan économique, qui, dans certains cas, peuvent être atténués par des mesures telles que la redistribution des recettes économisées, qui dépendent toutes des circonstances nationales (fiabilité forte).
L'idée que ça va coûter beaucoup moins cher d'agir maintenant plutôt que de payer plus tard pour les conséquences. Il y a déjà beaucoup de travaux économiques qui mettaient ça en évidence. Ce qui est intéressant c'est que cette fois-ci, c'est noir sur blanc dans le rapport du GIEC. Ca veut dire qu'il y a suffisamment de travaux en économie qui vont tous dans le même sens pour qu'on puisse l'écrire dans le rapport du GIEC
De nombreuses initiatives s'attaquent à la réduction des risques à court-terme, ce qui réduit l'opportunité d'adaptation par transformations plus profondes.
Avec l’accroissement du réchauffement climatique, chaque région devrait expérimenter de manière croissante des changements multiples et simultanés touchant les facteurs d’impacts climatiques. Ces changements seraient plus forts avec une augmentation de 2 degrés comparativement à un réchauffement climatique d’1,5 degrés, et plus forts encore avec des scénarios de réchauffement plus marqués.
Environ 17 % des émissions nettes de CO2 cumulées depuis 1850 ont eu lieu entre 2010 et 2019.
Au-dessus de 1.5 degré de réchauffement, les conséquences des aléas climatiques augmenteront les risques de pertes de production agricole et de maïs, dans les plus grandes régions de production, et ce risque augmente encore avec un réchauffement plus important.
Les méthodes de captation telles que la séquestration du carbone dans le sol et le biochar peuvent améliorer la qualité du sol et la capacité de production alimentaire. La restauration des écosystèmes et la reforestation séquestrent le carbone dans les plantes et le sol, et peuvent améliorer la biodiversité et fournir une biomasse supplémentaire, mais peuvent déplacer la production alimentaire et les moyens de subsistance, ce qui nécessite des approches intégrées de la planification de l'utilisation des terres, pour atteindre des objectifs multiples, y compris la sécurité alimentaire.
Dans les trajectoires modélisées avec la poursuite des politiques mises en œuvre jusqu'à la fin de 2020, les émissions de GES continuent d'augmenter, entraînant un réchauffement planétaire de 3,2 [2,2-3,5] °C d'ici 2100.(fiabilité moyenne)
Dans les scénarios où les émissions de CO2 augmentent, les puits de carbone océaniques et terrestres devraient devenir moins efficaces dans le ralentissement de l’accumulation du dioxyde de carbone dans l’atmosphère.
Les trajectoires modélisées des émissions mondiales conformes aux CDN annoncées avant la COP26 dépasseront probablement 1,5°C au cours du 21e siècle.
Dans les écosystèmes terrestres, 3 à 14% des espèces évaluées seront probablement menacé d'un très grand risque d'extinction avec un réchauffement de +1.5 degré, augmentant de 3 à 18% à 2 degrés, 3 à 29% à 3 degrés, 3 à 39% à 4 degrés, et 3 à 48% à 5 degrés.
Les émissions mondiales de méthane provenant de l'approvisionnement en énergie, principalement les émissions fugitives de la production et du transport de combustibles fossiles, représentaient environ 18 % [13-23 %] des émissions mondiales de GES provenant de l'approvisionnement en énergie, 32 % [22-42 %] des émissions mondiales de CH4 et 6 % [4-8 %] des émissions mondiales de GES en 2019 (fiabilité forte).
Les retraits anthropogènes de CO2 (Carbon Dioxide Removal, CDR) ont le potentiel pour retirer le CO2 de l’atmosphère et le stocker durablement dans des réservoirs (fiabilité forte). Le CDR a pour but de compenser les émissions résiduelles pour atteindre le stricte zéro d’émissions de CO2 ou de GES, ou, si mis en œuvre à une échelle où les retraits anthropogènes excèdent leurs émissions, pour faire baisser la température de surface.
Dans les scénarios modélisés à l'échelle mondiale qui limitent le réchauffement à 2 °C (>67 %), les émissions de CO2 liées aux transports devraient diminuer de 29 % d'ici à 2050 par rapport aux émissions modélisées pour 2020.
Chacune des quatre dernières décennies a été à chaque fois la décennie la plus chaude sans précédent depuis 1850.
Les initiatives inclusives, venant de valeurs culturelles, de connaissances locales, Indigènes, ou scientifique peuvent aider à éviter la maladaptation.
Dans son 6e rapport, en 2021, le GIEC nous rappelle que nous avons la possibilité, par nos choix sur les émissions de gaz à effet de serre, d’orienter le monde vers +2 °C en 2100 ou +5 °C. Les scientifiques affirment que nous pouvons encore agir efficacement.
L’Arctique devrait connaître la plus forte augmentation de la température des minimums de chaleur, à environ 3 fois le taux de réchauffement planétaire (fiabilité élevée).
La transition d'une adaptation incrémentale à une adaptation transformationnelle peut aider à dépasser les premières limites dans l'adaptation au changement climatique.
Le verdissement des villes grâce aux arbres et à la végétation en général peut produire des refroidissements locaux (fiabilité forte).
La plus grande part du potentiel économique de l'AFOLU [4,2-7,4 GtCO2-eq/an] provient de la conservation, de l'amélioration de la gestion et de la restauration des forêts et d'autres écosystèmes (zones humides côtières, tourbières, savanes et prairies), la réduction de la déforestation dans les régions tropicales présentant l'atténuation totale la plus élevée.
La prise en compte de l'éthique et de l'équité peut aider à résoudre le problème de la répartition inégale des effets néfastes associés à un réchauffement climatique de 1,5°C et plus, dans toutes les sociétés (fiabilité forte).
L'élimination nette des émissions de CO2 du secteur industriel est un défi, mais elle est possible. La réduction des émissions de l'industrie nécessitera une action coordonnée afin de promouvoir toutes les options d'atténuation, notamment la gestion de la demande, l'efficacité énergétique et des matériaux, les flux circulaires de matériaux, ainsi que les technologies de réduction et les changements transformationnels dans les processus de production.
En 2020, des lois climatiques "directes" axées principalement sur la réduction des GES ont été établie dans 56 pays, couvrant 53 % des émissions mondiales ( fiabilité moyenne).
Entre 3,3 et 3,6 milliards d’êtres humains vivent dans des contextes très vulnérables au changement climatique.