On estime, en France, qu'une résidence principale sur six, soit près de 5 millions de logements, est une "passoire énergétique". C'est trois fois plus que les bâtiments dotés d'étiquettes énergie A et B. Or, dans l'Union Européenne, le bâtiment représente 40% de la consommation totale d'énergie.
La plus grande partie du potentiel d'atténuation des nouveaux bâtiments se situe dans les pays en développement, tandis que dans les pays développés, le potentiel d'atténuation le plus élevé est lié à la modernisation des bâtiments existants.
L'utilisation du bâtiment (logement et services) utilise des énergies fossiles et de l'électricité. Cela représente 20% des Gaz à Effet de Serre (GES)
Ainsi, des années 1840 à ce jour, la population a été multipliée par deux (de 34 millions à 65 millions), tandis que l'espace que nous occupons par nos constructions a été multiplié par neuf.
L’étalement urbain est la première cause d’artificialisation. En particulier, l’habitat en maison individuelle a été responsable de la moitié de la consommation d’espace entre 1992 et 2004, soit trois fois plus que l’extension du réseau routier et 37 fois plus que l’habitat collectif. L’artificialisation progresse trois fois plus vite que la population française et se produit à 70 % dans des zones sans tension sur le marché du logement.
Les impacts dans les villes sont concentrés sur les résidents économiquement et socialement isolés, comme par exemple les habitants des logements de fortunes.
Depuis la révolution industrielle, l'activité humaine a occasionné une hausse de la concentration de CO2 dans l'amosphère de 48%.
Les approches de conception intégrée pour la construction et la rénovation des bâtiments ont permis de multiplier les exemples de bâtiments à énergie nulle ou sans émission de carbone dans plusieurs régions. Cependant, les faibles taux de rénovation et le manque d'ambition des bâtiments rénovés ont entravé la réduction des émissions.
Les énergies fossiles sont le charbon, le pétrole et le gaz. Elles sont utilisées principalement dans les bâtiments, le transport et dans l'industrie. Elles émettent du CO2 lors de la combustion.
La baisse de 60% de la consommation énergétique des bâtiments d'ici 2050, objectif imposé par la loi, la suppression du chauffage au fioul et le remplacement du chauffage au gaz par du chauffage électrique ou par pompe à chaleur ramèneraient les émissions du parc immobilier public de 7.4 MtCO2eq en 2019 à 1.7 MtCO2eq en 2050.
Le logement représente environ 20% de nos émissions de GES, presque 15% pour le chauffage et 5% pour la construction et l’entretien. Aujourd’hui encore, ce sont le fioul et le gaz qui représentent environ 70% des émissions du chauffage.
20% des émissions de gaz à effet de serre françaises proviennent des chaudières à gaz ou à fuel.
Seul un plan massif d’isolation (haute performance) d’environ un million de logements par an permettrait de tenir nos engagements climatiques. Ceci pourrait créer 50 000 emplois par an pendant 10 ans.
En 2019, les émissions mondiales directes et indirectes de GES provenant des bâtiments et les émissions provenant de l'utilisation du ciment et de l'acier pour la construction et la rénovation étaient de 12 GtCO2-eq. Ces émissions comprennent les émissions indirectes liées à la production hors site d'électricité et de chaleur, les émissions directes produites sur place et les émissions liées à l'utilisation du ciment et de l'acier pour la construction et la rénovation des bâtiments.
Le logement est la source d’environ 2 t CO₂e par personne et par an.
Depuis dix ans, je crois que ce sont trois cents milliards d'euros qu'ils y ont mis [pour la rénovation thermique], la consommation énergétique des appartements n'a pas baissé.
Selon l’ADEME, entre 1973 et 2011, l’efficacité énergétique par mètre carré s’est nettement améliorée (passant de 352 à 186 kWh/m²) mais les surfaces habitables par personne ont augmenté (passant de 23 à 40 m²/pers.). Pendant cette même période, la consommation unitaire moyenne d’électricité spécifique a plus que doublé (passant de 13 à 30 kWh/m2) en raison de la forte augmentation en équipement électrique.
200 millions de personnes occupent des logements susceptibles de passer sous le niveau de la mer d'ici 2100.