Les énergies renouvelables demandent 10 fois plus de métaux par kilowattheure que leurs homologues fossiles.
L'immense atout de l'hydrogène est de résoudre, par le stockage des énergies renouvelables, le problème de leur intermittence : on produit de l'hydrogène lorsqu'il y a trop d'électricité pour le restituer quand on en a besoin.
La production de panneaux solaires d'une capacité de 1MW nécessite presque 3000 tonnes d'eau.
Un large éventail d'options, telles que l'intégration des systèmes, le couplage sectoriel, le stockage de l'énergie, les réseaux intelligents, la gestion de la demande, les biocarburants durables, l'hydrogène électrolytique et ses dérivés, et d'autres encore, sera finalement nécessaire pour intégrer une part importante d'énergies renouvelables dans les systèmes énergétiques. (fiabilité forte)
L'éolien et le solaire sont le symbole des énergies "bien".
Elles sont récentes et représentent une part infime dans le monde :
- 1,3% pour le solaire
- 2,3% pour l'éolien.
Un barrage hydroélectrique est une barrière construite en travers d'un fleuve, de manière à créer un réservoir d'eau. En s'écoulant à travers un canal à l'intérieur du barrage, l'eau fait tourner une turbine, qui entraîne un générateur
D'après un rapport de l'Agence Internationale pour les Énergies Renouvelables (IRENA), le coût de l'électricité photovoltaïque a baissé de 82% depuis 2010, et cette tendance va s'intensifier dans le futur.
Les progrès technologiques permettent de fabriquer des éoliennes plus grandes, dotées de meilleurs rendements. La capacité des dispositifs offshore continue d'augmenter, tandis que sur terre, le développeement est ralenti, car les nouveaux sites d'implantation deviennent difficiles à trouver
Centrale nucléaire :
- pilotable
- facteur de charge : 60 à 90%
- 6g de CO2 par kWh
- durée de vie : 60 ans
Centrale à charbon :
- pilotable
- facteur de charge : 20 à 90%
- 800g à 1 000g de CO2 par kWh
- durée de vie : 40 à 60 ans
Centrale à gaz :
- pilotable
- facteur de charge : 20 à 80%
- 400g de CO2 par kWh
- durée de vie : 40 ans
Hydroélectricité :
- pilotable
- facteur de charge : 25 à 50% selon les pays
- 6g de CO2 par kWh
- durée de vie : 200 ans
Éolien :
- fatal
- facteur de charge : 20 à 30% à terre, 40% en mer
- 10g de CO2 par kWh
- durée de vie : 20 à 30 ans
Solaire :
- fatal
- facteur de charge : environ 10% dans le nord, environ 15% dans le sud de la France
- durée de vie : 30 ans
De 2010 à 2019, il y a eu une diminution des coûts unitaires de l'énergie solaire (85 %), de l'énergie éolienne (55 %) et des batteries au lithium-ion (85 %). (fiabilité forte)
La technologie est un processus à rendements décroissants. A cause des limites physiques des technologies, il arrive un point où il n'est plus possible d'améliorer leur productivité, ou seulement de manière marginale. Les moteurs, les éoliennes, les panneaux solaires ont un rendement théorique maximal qu'il est impossible de dépasser. Une fois ce seuil atteint, la croissance continue se traduira automatiquement par un redémarrage de la hausse de son empreinte écologique.
Actuellement, avec une capacité de 1307 GW (gigawatts), les centrales hydroélectriques sont la première source d'électricité dans le monde, mais la pénurie de nouveaux sites d'implantation risque de freiner leur développement. Aussi, les barrages peuvent provoquer des dégâts : la submersion des terres détruit les habitats et les routes migratoires, peut dégrader la qualité de l'eau et engendre des émissions de méthane, à cause de la végétation submergée en décomposition
Si l'éolien devait fournir la totalité de l'énergie en France, il faudrait quadriller le territoire avec une éolienne tous les km, sans se préoccuper des reliefs ni des endroits où il n'y a pas de vent.
Les énergies fossiles sont renouvelables... si on attend entre 30 et 350 millions d'années.
Les espoirs se portent sur l'électrolyse, consistant, à l'aide d'un courant électrique, à décomposer de l'eau en hydrogène et oxygène. Si l'électricité provient d'une source renouvelable, l'hydrogène ainsi généré est quasiment propre, "vert".
Consommation en g de CO2/km en France (en prenant en compte les émissions dues à leur fabrication, et avec de l'électricité française) :
- petite voiture électrique : 70 g de CO2/km.
- voiture essence : 160g de CO2/km.
- gros SUV électrique : 140g de CO2/km.
Dans un pays ou l'électricité est plus carbonée (en Allemagne, par exemple), ça donne ça :
- voiture essence : 250g de CO2/km.
- gros SUV électrique : 250g de CO2/km.
La consommation énergétique mondiale ne diminue pas, mais la transition vers des technologies plus propres et plus efficaces peut atténuer les effets du changement climatique
En 2016, les panneaux solaires représentaient 0,5% de tous les déchets électroniques, soit 250 000 tonnes.
Le prix du kWh issu d'une source diffuse, peu dense comme l'air, est multiplié par un facteur de l'ordre de 100 par rapport au kWh provenant d'un puits de pétrole Saoudien.
La Compagnie nationale du Rhône a donc construit entre le lac Léman et la Méditerranée d'immenses digues et 19 grands barrages produisant 3000 mégawatts, l'équivalent de trois manches nucléaires.
Plusieurs options d'atténuation, notamment l'énergie solaire, l'énergie éolienne, l'électrification des systèmes urbains, les infrastructures urbaines vertes, l'efficacité énergétique, la gestion de la demande, l'amélioration de la gestion des forêts, des cultures et des pâturages, et la réduction des pertes et gaspillages alimentaires, sont techniquement viables, de plus en plus rentables et généralement soutenues par le public. Cela permet un déploiement dans de nombreuses régions (fiabilité forte). Bien que de nombreuses options d'atténuation présentent des co-bénéfices environnementaux, notamment l'amélioration de la qualité de l'air et la réduction des déchets toxiques, beaucoup ont également des impacts environnementaux négatifs, tels que la réduction de la biodiversité, lorsqu'elles sont appliquées à très grande échelle.
Le vélo électrique est une solution hyper efficace pour remplacer la voiture. Même s'il y a des batteries à fabriquer, le gain écologique reste énorme (100 fois moins d'émissions que pour une voiture).
À court d'arguments, on entend les sceptiques prétendre qu'un panneau solaire met trente ans à rembourser son énergie grise, c'est à dire l'énergie nécessaire à sa fabrication, son transport, son recyclage, etc. Le spécialiste qu'est le professeur Christophe Ballif, de l'école Polytechnique Fédérale de Lausanne, juge ce chiffre totalement faux : dans la moitié la plus ensoleillée du monde, comprenant le sud de la France, il se situe entre six et douze mois.
Le soleil ne nous alimente pas la nuit, et pas tous les jours. Le vent n'est pas non plus constant. Mais face à ce problème, fondamental dans la transition écologique, de nombreuses technologies de stockage sont devenues disponibles et vont se généraliser.
Il y a un malentendu. Il faut se sortir de l'idée que "renouvelable" ça veut dire sans défaut.
- L'hydroélectricité noie des surfaces parfois considérables et perturbe les écosystèmes fluviaux.
- Le solaire artificialise des surfaces importantes (la France prévoit de remplacer des champs agricoles et de la forêt par des panneaux solaires sur une superficie équivalente à 3 fois la ville de Paris).
- L'éolien demande beaucoup d'espace, dégrade les sols et gêne la vie de certaines espèces comme les chauves-souris.
- Éolien et solaire réclament beaucoup de métal pour leur construction.
Les principales énergies renouvelables sont l'hydroélectricité... et le bois , qui sert essentiellement au chauffage.
Alors que l'agriculture est, normalement, l'utilisation gratuite de l'énergie solaire par la plante, celle-ci ne représente plus que 10% de l'énergie nécessaire aux plantes cultivées.
Si on ne brûle pas plus de bois qu'on en plante, le bilan carbone est neutre.
Ce n'est pas le déclin de l'élevage qui cause du tort aux vautours, ce sont les barrages qui empêchent les aloses et les lamproies de rejoindre leurs frayères.
D'autres moyens innovants se développent, tels que des grues de 120 mètres de haut qui hissent des blocs de béton pour les laisser redescendre en générant de l'électricité, ou encore des briques de céramique recyclées qui stockent de la chaleur à des températures comprises entre 500 et 1000°C.
Prends 1000 m³ d'air, tu le fais passer à 80 km/h dans une éolienne, tu récupères alors la même énergie que si tu faisais brûler 3 ml de pétrole.
Pour avoir un réacteur nucléaire de 1 GW, il faut 3 hectares.
Pour avoir une centrale solaire de 1 GW, il faut 1 000 hectares.
En France, il s'écoule entre sept et neuf ans entre la décision d'installer un parc d'éoliennes et son entrée en fonctionnement, un délai qui atteint même une quinzaine d'années pour une centrale nucléaire. Pour rappel, le dernier budget carbone à 1,5°C annoncé par le GIEC sera écoulé dans 11 ans, si les taux d'émissions de 2021 restent stables.
C'est à dire qu'en moins d'un an, un panneau solaire a remboursé l'électricité et les émissions de CO2 qu'il a nécessitées pour sa fabrication. Durant les trente années suivantes, il produira une électricité décarbonée et inépuisable.