- Dissocier mises à jour correctives et évolutives
- Imposer la réversibilité des mises à jour
- Ouvrir le code des logiciels après la fin de leur support technique
- Privilégier des logiciels libres / légers /avec un support longue durée
- Nettoyer le système régulièrement et désinstaller les logiciels inutilisés
Si nécessaire, vous trouverez certainement de l'aide dans votre entourage ou via des initiatives associatives.
Il n'y a aujourd'hui aucune étude qui prouve qu'on apprend mieux avec le numérique.
En 2015, 580 000 tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) ménagers ont été collectées, soit 9 kg / an /habitant. C’est plus de 2 fois plus qu’en 2007.
Il s'agit de la réduction de la durée de vie et d’utilisation d’un bien par des facteurs psychologiques : l'image du produit est rapidement dévalorisée auprès de l'utilisateur via des renouvellements fréquents de gamme, du marketing intensif, des effets de mode...
88% de Français changent de smartphone alors que l'ancien fonctionne encore.
Ce n’est pas le fait d’utiliser son appareil qui a le plus d’impact, mais bien d’en fabriquer un nouveau : la majorité des impacts se produisent pendant la phase de fabrication (54 %), avant l’utilisation de l’équipement (44 %).
Le sac à dos écologique comptabilise toutes les ressources naturelles mobilisées depuis l’extraction des matières premières jusqu’à la fabrication du produit fini. Par exemple, la fabrication d’un ordinateur de 2kg nécessite de mobiliser 800kg de ressources.
Dans Recyclage, le grand enfumage, Flore Berlingen remarque que même si la collecte des équipements électriques et électroniques usagés a bondi de zéro à 50% du total jeté en dix ans, cela n'a pas été assez pour faire face à l'augmentation de la quantité d'équipements mis sur le marché (+20% en tonnage, et +45% en nombre d'unités).
Devenus inutilisés par les mécanismes de l'obsolescence technique et psychologique, beaucoup d'équipements encore fonctionnels restent stockés dans des tiroirs... avant souvent d’être jetés des années plus tard.
On estime que 100 millions de smartphones sont inutilisés dans les foyers français.
Via la consommation d'énergies fossiles, le secteur du numérique est responsable de 3 à 4% des émissions mondiales de Gaz à Effet de Serre (GES) d’origine humaine.
Cela contribue au dérèglement climatique.
L'obsolescence technique correspond à la réduction de la durée de vie d’un bien par des facteurs techniques :
- Obsolescence matérielle : fragile, difficile à réparer, pièces détachées chères...
- Obsolescence logicielle : incompatibilités, ralentissements, durée limitée du support...
L’obsolescence est programmée lorsque la réduction de la durée de vie est sciemment visée dès la conception du produit.
10 milliards de smartphones ont été vendus dans le monde entre 2007 et 2019. On les conserve en moyenne 2 ans et on les change alors qu’ils fonctionnent encore dans 88% des cas.
Au moins 60% des déchets électroniques sont gérés par des circuits illégaux.
Ils sont alors souvent retraités dans des conditions humaines et environnementales désastreuses pour en extraire quelques éléments de valeur avant d'abandonner les restes, souvent toxiques, dans des décharges sauvages.
Extraction et raffinage de ressources naturelles, fabrication du matériel, et traitement des déchets électroniques peuvent être réalisés dans des conditions de travail indécentes : salaires insuffisants pour mener une vie décente, manque de protections face aux substances nocives pour la santé, travail d'enfants, ou encore travail forcé.
Les déchets électroniques collectés peuvent entrer en filière de recyclage. Une faible partie de la matière sera séparée et recyclée, mais la majeure partie reste non-recyclable et finit en centre d'enfouissement ou en incinération.
Le recyclage est donc une solution très partielle, mais il y a également d'autres limites au recyclage.
Face à une demande croissante, des pénuries de certaines ressources nécessaires au numérique peuvent
provoquer des arbitrages entre usages, filières industrielles ou clients.
Cela peut engendrer des tensions géopolitiques entre pays exportateurs et importateurs, voire déboucher sur des conflits.
La "génération climat" sera l'un des principaux acteurs du doublement annoncé à l'horizon 2025, de la consommation d'électricité du secteur numérique (20% de la production mondiale) ainsi que de ses rejets de gaz à effet de serre (7,5% des émissions globales).
Pour fonctionner, internet et les réseaux ont besoin de centres de stockage et de traitement des données, appelés data centers. Ils sont composés de serveurs, dont quelques centaines de millions sont en service dans le monde.
Ils doivent être alimentés en électricité.
En plus d’optimiser le code, l’éco-conception questionne le besoin, évite les fonctionnalités inutiles, et réfléchit en amont aux impacts environnementaux du service numérique sur tout son cycle de vie.
Cela préserve des ressources en phase d’utilisation, et évite aussi le renouvellement accéléré du matériel.
Objets connectés, blockchain, robots, intelligence artificielle, 5G, IT for green, véhicule autonome, réalité augmentée, cloud gaming, métavers, humain augmenté...
Utiles ou futiles, de nouveaux usages du numérique émergent et se déploient vite. Ils influencent voire accélèrent nombre d’autres secteurs et activités humaines.
C’est une évolution collective dont un individu a du mal à sortir seul.
Extraction, fabrication des composants, assemblage, transport : des industries sont nécessaires pour fabriquer les éléments d'infrastructure réseau et les data centers que l'on utilise.
La fabrication nécessite à la fois de l’énergie et des ressources, notamment des métaux.
Le peu de choses qu'on a, c'est l'étude un peu macro sur la base des données PISA de l'OCDE [...] qui montre qu'il n'y a aucune corrélation entre l'effort de numérisation de l'école et les résultats des élèves.
Le contrôle et l'évaluation facilitent l'apprentissage de mesures d'adaptation réelles, et la prise en compte de signaux pour déterminer quand et où les actions doivent être mises en place.
Le numérique peut contribuer à l'atténuation du changement climatique et à la réalisation de plusieurs ODD (Objectifs de Développement Durable). (fiabilité forte)
Pour éviter les multiples effets rebonds, le moyen le plus efficace est de modérer nos achats de matériel et nos usages numériques.
Mesurer l’ensemble des impacts à toutes les étapes du cycle de vie des produits et services, pour mieux cibler ses principaux axes d'amélioration.
En entreprise notamment, la mesure est une étape essentielle pour un numérique plus durable :
1. comprendre, 2. mesurer, 3. éviter, 4. réduire
Tout commence par l’utilisation d’équipements numériques...
Environ 3,5 milliards de smartphones sont utilisés dans le monde.
En fin de vie, le matériel numérique que l'on utilise devient un "déchet d’équipements électriques et électroniques" (DEEE). Cela est accéléré par l'obsolescence technique et psychologique.
Au niveau mondial, 17% de ces déchets sont collectés en vue d'un recyclage. Ce qui n'est pas recyclé est enfoui, incinéré, ou géré par des circuits illégaux.
On doit dématérialiser et repenser ce que signifie vivre une vie d'être humain.
A-t-on besoin de grands écrans publicitaires ? Ou encore d'un écran tactile sur notre machine à laver ?
Les écrans sont partout et la taille moyenne des écrans TV a plus que doublé en 20 ans.
Un écran plus petit nécessite moins de matières premières et d'énergie lors de sa fabrication. Il consomme aussi moins d'électricité à l’utilisation.
Pour fonctionner, internet et les réseaux ont besoin d’infrastructures : câbles terrestres et sous-marins, antennes-relais, satellites, routeurs, box internet...
Ces infrastructures doivent être alimentées en électricité.
Allonger la durée de garantie légale, cela permet d’allonger la durée de vie des équipements, et donc de réduire la quantité d'équipements fabriqués.
Cela a de l'intérêt à condition que la réparation soit privilégiée sur l'échange à neuf pendant la période de garantie.
Une durée de garantie légale réaliste pourrait être de 10 ans.
La relocalisation devrait nous conduire à vivre réellement là où nous sommes et à nous y sentir bien quitte, le cas échéant, à voyager beaucoup plus virtuellement, ce que les nouvelles technologies permettent de faire.
- Utiliser une qualité vidéo réduite, sortir des schémas de captation d’attention forcée type “autoplay”, et questionner un usage vidéo intensif
- Privilégier un accès internet par câble ou wifi, éviter la 3G/4G/5G plus énergivore
- Réduire la quantité de données stockées, et favoriser leur stockage local
D’après le Shift Project, le numérique (production et utilisation des ordinateurs, smartphones, écrans, réseaux et datacenters) est déjà responsable de 4% des émissions de GES mondiales et si rien n’est fait pour limiter sa croissance rapide ce chiffre pourrait doubler en 2025.
Des matières premières sont extraites de la croûte terrestre puis raffinées pour obtenir les énergies fossiles et métaux nécessaires au matériel numérique.
Extraction et raffinage sont des procédés industriels très consommateurs d’énergie, de produits chimiques et d’eau douce. Ils sont la cause d'importantes pollutions locales et parfois de problèmes sociaux et éthiques. De plus, ces ressources sont finies, présentes en quantités limitées.
La connaissance approfondie du problème et des solutions potentielles est un moteur d'action pour emmener avec nous collaborateurs, partenaires, clients, représentants politiques, entourage, enfants ou élèves dans une transition vers un numérique plus durable.
Nous optimisons ressources et énergie depuis longtemps, mais les gains d’efficacité prévus grâce aux innovations sont compensés par une augmentation des usages et une adaptation des comportements : c’est l’effet rebond.
La technologie seule ne permet pas de consommer moins de ressources.
Les ressources en énergies fossiles et en métaux sont limitées : plus une ressource est extraite, plus elle se raréfie, et plus son extraction se fait avec un coût économique, énergétique et environnemental important.
Pénuries et flambées de prix de ressources critiques sont possibles, ce qui peut provoquer des tensions géopolitiques et des ruptures de continuité de services numériques.
La gouvernance pour la résilience est rendue possible par des ressources technologiques et humaines adéquates, la circulation de l'information, les moyens mis en oeuvre et la finance.
L'industrie numérique mondiale consomme tant d'eau, de matériaux et d'énergie que son empreinte est le triple de celle d'un pays comme la France ou l'Angleterre.
Réserver la technologie aux cas où elle améliore le bien-être humain, en mettant en balance les bénéfices humains et environnementaux espérés avec les impacts négatifs.
Par exemple, un déploiement 5G engendre des effets rebonds importants et des impacts environnementaux négatifs face à des bénéfices mitigés.
Les gaz à effet de serre issus des activités humaines créent un effet de serre additionnel, ce qui entraîne une augmentation des températures moyennes, et accroît ainsi le nombre et l'intensité d’événements climatiques extrêmes : canicules, sécheresses, inondations, cyclones, incendies...
Pour approfondir le sujet, nous vous conseillons l'atelier "La Fresque du Climat".
Internet est un réseau mondial de matériel informatique interconnecté : d'un côté les équipements numériques utilisateurs, et de l'autre infrastructures réseau et data centers.
62% de l'humanité utilise internet, et le volume de données échangées augmente de manière exponentielle.
La combinaison de changements systémiques, notamment le télétravail, la numérisation, la dématérialisation, la gestion des chaînes d'approvisionnements et la mobilité intelligente et partagée, peut réduire la demande de services de transport de passagers et de marchandises par voie terrestre, aérienne et maritime (fiabilité forte).
En cas de pénuries de ressources clés en métaux ou énergie pour fabriquer et alimenter le matériel numérique, des ruptures de continuité de services sont possibles.
Le numérique pourrait alors manquer là où il est utile.
- Côté fabricant, développer du matériel robuste, modulaire, facilement réparable, avec des pièces détachées disponibles à prix accessible, et avec une empreinte réduite sur toute la chaîne de fabrication
- Côté utilisateur, privilégier du matériel avec un haut niveau de durabilité et de réparabilité, pour qu’il vive longtemps et pour faire pression sur les fabricants
Le numérique engendre des effets rebonds et accélère nombre d’activités humaines. Numériser ne permet généralement pas de réduire les impacts environnementaux au total.
Tout n’a pas besoin d’être numérique : on peut penser low-tech (simple et accessible), ou encore maintenir un accès humain et sans numérique aux services publics et d'entreprise.
80% des flux mondiaux de données internet sont des flux vidéo : vidéo à la demande, sites de partage vidéo, porno, vidéos de réseaux sociaux, TV, visioconférence, vidéosurveillance...
L'usage intensif du numérique, notamment du smartphone et des réseaux sociaux, peut causer anxiété, dépendance, troubles de la concentration, ou encore accentuer nos biais cognitifs. L'enfant et l'adolescent sont particulièrement vulnérables.
Au sujet de la 5G, on continue à pousser une technologie qu'on ne demande même pas en tant que consommateur.
En France, un adulte de 18 ans a déjà possédé en moyenne... cinq téléphones mobiles ! Et plus on est jeune, plus on renouvelle souvent ses équipements, lesquels comptent pourtant pour près de la moitié de la pollution numérique
Les technologies digitales mobilisent aujourd'hui 10% de l'électricité produite dans le monde et rejetteraient près de 4% des émissions globales de CO2, soit un peu moins du double du secteur civil aérien mondial.
Il faut 70 kg de matières premières pour produire un seul smartphone, soit 600 fois le poids d'un téléphone.
Apple en scope 1 (émissions directes liées à la production) et en scope 2 (émissions indirectes associées à l'énergie acheté par l'entreprise) représente moins de 1% de son empreinte en scope 3, c'est-à-dire de l'empreinte associée à toutes les autres émissions indirectes : celles des biens et services utilisés par l'entreprise, de ses déchets, du transport de ses matières premières, de la construction des infrastructures permettant son approvisionnement, de ses actifs financiers et de ses franchises, de l'utilisation des produits vendus, etc.
La numérisation peut impliquer des contreparties pour plusieurs ODD, par exemple, l'augmentation des déchets électroniques, des impacts négatifs sur les marchés du travail et l'exacerbation de la fracture numérique existante. La technologie numérique ne soutient la décarbonisation que si elle est régie de manière appropriée (fiabilité forte).
Quand on les utilise, équipements numériques, infrastructures réseau, et data centers consomment de l'électricité. Ce sont les équipements numériques qui consomment le plus. La majorité de l'électricité mondiale est produite en consommant des énergies fossiles.
Aider les avancées collectives :
- Voter et exprimer son avis auprès de ses élus, députés, sénateurs, maires...
- S’organiser entre citoyens pour faire pression sur les décideurs
- Pousser ces sujets en interne au sein de son entreprise ou organisation
La sobriété numérique c'est avant tout réduire les usages.
Le numérique tel qu'il se déploie sous nos yeux ne s'est pas, dans sa très grande majorité, mis au service de la planète et du climat
Extraction, fabrication des composants, assemblage, transport : des industries sont nécessaires pour fabriquer les équipements numériques que l'on utilise. La fabrication nécessite à la fois de l’énergie et des ressources, notamment des métaux.
La fabrication des équipements numériques mobilise une grande part de l’énergie et l’essentiel des ressources naturelles utilisées par le numérique.
La mutualisation permet de maximiser l’utilisation de matériel et d’en réduire le nombre. A-t-on besoin :
- de 50 box internet dans les 50 appartements d'une copropriété ?
- de 4 réseaux télécom différents ?
- de plusieurs écrans par personne ?
Cela peut impliquer de questionner les modèles économiques, et d’opter par exemple pour l’économie de la fonctionnalité.
Tout commence par l'utilisation d'équipements numériques...
Environ 1,4 milliards d'ordinateurs sont utilisés dans le monde.
Sous la présidence d'Emmanuel Macron, le gouvernement a consacré près de trois milliards d’euros du plan de relance à la « troisième révolution agricole », placée sous le signe du triptyque : « numérique, robotique, génétique ». Si ces champs de recherche technologiques peuvent laisser espérer une nouvelle hausse de la productivité et de la compétitivité, ils ne répondent à aucun des enjeux contemporains du système alimentaire.
La technologie peut être au service d'une solution, la solution étant un nouveau projet collectif.
Le matériel numérique est composé principalement de métaux, il y en a environ 50 différents dans un équipement :
- métaux communs : fer, alu, cuivre, etc.
- métaux précieux : or, argent, platine, etc.
- métaux rares : cobalt, tantale, indium, etc.
Ces métaux sont présents en faible concentration dans des minerais extraits de la croûte terrestre.
Un modèle de climat, c'est une représentation par des outils mathématiques du système climatique de la Terre. Des outils dont le niveau de complexité couvre un large spectre.[Les] modèles actuels utilisés pour simuler l'évolution du climat planétaire sur un siècle, ce sont d'énormes codes de calcul de dizaines de milliers de lignes, que des supercalculateurs doivent "mouliner" pendant des centaines d'heures.
Techno-optimiste, le programme du RN soutient l'innovation technologique, sans remettre en question le productivisme extractiviste global qui fait des ravages aux quatre coins du monde en amont (extraction à outrance de ressources non renouvelables) comme en aval (gestion/exportation des déchets), sans parler des conséquences pour les humains aux deux extrémités de la chaîne. C'est cette incapacité à penser le vivant et ses flux énergétiques et matériels dans leur globalité qui rend le nationalisme vert absurde face à la dimension mondiale du réchauffement climatique et de la crise environnementale.