La couche d’ozone permet de filtrer une partie des rayons UV. Le trou dans la couche d’ozone résulte de réactions chimiques entre les gaz chlorés (ex : CFC) et l’ozone (O3). Suite au protocole de Montréal en 1987 qui interdit progressivement les gaz chlorés, le trou dans la couche d’Ozone se résorbe.
Si l’on prend l’hypothèse que les services publics respecteront la loi (SNBC), ils émettront de l’ordre de 600 kg CO₂e/pers/an en 2030 (-40% en France, -55% en Europe) et de l’ordre de 150 kg CO₂e/pers/an en 2050 (-85%, soit une division par plus de 6).
Les trajectoires modélisées des émissions mondiales conformes aux CDN annoncées avant la COP26 dépasseront probablement 1,5°C au cours du 21e siècle.
Selon les estimations du HCC basées sur les informations disponibles au 01 juin 2022, ces nouveaux objectifs européens impliquent un rehaussement anticipé de l’objectif de réduction des émissions brutes de la France à hauteur de -50 % en 2030 par rapport à 1990 (contre -40 % actuellement) et l’introduction d’un objectif de réduction des émissions nettes à hauteur de -54 % en 2030 par rapport à 1990 (incluant les puits de carbone).
Le Plan stratégique national, dans sa version actuelle, de la future Politique agricole commune 2023-2027 contribuerait à atteindre seulement la moitié des objectifs climatiques fixés par la SNBC2 à horizon 2030, même sans tenir compte de l’accélération induite par le paquet « Fit for 55 ». Ce plan dans sa version actuelle contient des enveloppes budgétaires limitées pour le climat et les critères d’attribution des aides ne sont pas assez exigeants.
Les lois de la physique et de la biologie sont beaucoup plus prédominantes, plus déterminantes que ne peuvent l'être nos choix politiques, ou collectifs, ou notre capacité à développer des technologies, de l'innovation.
La loi énergie et climat du 8 novembre 2019 vise à répondre à l’urgence écologique et climatique. Elle inscrit cette urgence dans le code de l’énergie ainsi que l’objectif d'une neutralité carbone en 2050, en divisant les émissions de gaz à effet de serre par six au moins d'ici cette date.
La faisabilité dépend de l'ampleur et de la rapidité de la mise en œuvre. La plupart des options se heurtent à des obstacles lorsqu'elles sont mises en œuvre rapidement à grande échelle, mais l'échelle à laquelle les obstacles se manifestent varie. Des actions renforcées et coordonnées à court terme dans les trajectoires rentables qui limitent le réchauffement à 2°C (>67%) ou moins, réduisent les risques globaux pour la faisabilité des transitions du système, par rapport aux trajectoires modélisées avec une action relativement retardée ou non coordonnée.
Techno-optimiste, le programme du RN soutient l'innovation technologique, sans remettre en question le productivisme extractiviste global qui fait des ravages aux quatre coins du monde en amont (extraction à outrance de ressources non renouvelables) comme en aval (gestion/exportation des déchets), sans parler des conséquences pour les humains aux deux extrémités de la chaîne. C'est cette incapacité à penser le vivant et ses flux énergétiques et matériels dans leur globalité qui rend le nationalisme vert absurde face à la dimension mondiale du réchauffement climatique et de la crise environnementale.
Il y a une évidente augmentation de la maladaptation dans de nombreux secteurs et régions depuis le dernier rapport AR5 de 2014.
L'accord de Paris, avec une participation quasi universelle, a conduit à l'élaboration de politiques et à la fixation d'objectifs aux niveaux national et infranational, en particulier en matière d'atténuation, ainsi qu'à une transparence accrue de l'action et du soutien en matière de climat (fiabilité moyenne).
Lorsqu'on vit en démocratie, voter pour des représentants dotés d'un programme en faveur de l'environnement peut vraiment faire avancer les choses
La coopération internationale et les gouvernements facilitent le développement de la résilience à tous les niveaux en travaillant avec les communautés, la société civile, le corps enseignant, les instances scientifiques et toutes les institutions, médias, investisseurs et le monde des affaires; mais aussi en développant les partenariats avec les groupes marginalisés, incluant les femmes, les jeunes, les peuples Indigènes, les communautés locales et les minorités ethniques (fiabilité forte).
"La France reste très loin du niveau d’action nécessaire pour atteindre la neutralité carbone." Corinne Le Quéré
Selon la FAO, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) a estimé que la poursuite de pratiques non durables en matière d'utilisation des terres cultivables entraîne, au niveau mondial, une perte de productivité de 0,2%/an en moyenne.
Prendre des mesures intégrées pour la résilience climatique afin d'éviter les risques climatiques nécessite une prise de décision urgente pour construire un nouvel environnement et la modernisation de la conception urbaine, des infrastructures et de l'utilisation des terres existantes.
La technologie peut être au service d'une solution, la solution étant un nouveau projet collectif.
En s'unissant au sein des communautés locales, les individus peuvent faire pression sur les décideurs de la ville et les pousser à prendre des mesures pour lutter contre le changement climatique.
En commençant la diminution de notre empreinte carbone avant 2025, il est encore possible de respecter le budget carbone +2 °C et donc d’éviter l’emballement du réchauffement (en ne lançant pas ou en limitant les boucles de rétroaction positive).
"Même si les individus se sentent impuissants face à la magnitude du changement climatique, l'action individuelle est indispensable pour opérer des changements significatifs."
Mia Armstrong
Les services publics à eux seuls représentent la moitié de l'empreinte carbone maximale par Français pour maintenir le réchauffement climatique en deçà de +2°C en 2100. Il est donc nécessaire de modifier profondément le fonctionnement de l’État et de toutes les collectivités.
Par exemple la finance, le fait que les banques françaises financent encore énormément des projets d'énergie fossile, ça c'est un gros enjeu. L'enjeu des subventions publiques, c'est un autre gros enjeu. La question de la rénovation thermique des bâtiments c'est un gros enjeu. La question des modèles d'agritculture industrielle c'est un autre gros enjeu.
Le temps climatique est profondément différent du temps de l'année actionnariale. Je crois beaucoup à la capacité potentiellement des actionnaires d'influer le cours de leur entreprise.
Chaque dollar investi dans les transports en commun peut générer un bénéfice de 5 dollars.
Dans les trajectoires modélisées avec la poursuite des politiques mises en œuvre jusqu'à la fin de 2020, les émissions de GES continuent d'augmenter, entraînant un réchauffement planétaire de 3,2 [2,2-3,5] °C d'ici 2100.(fiabilité moyenne)
Avec plus de 4 millions de participants dans le monde, les grèves pour le climat de septembre 2019 ont été, jusqu'ici, les plus grandes.
Nous avons déjà réchauffé l’atmosphère de plus de 1°C depuis l'ère préindustrielle. Vu l’inertie du système, il nous reste très peu de temps, et seuls des changements de grande ampleur pourront nous permettre d’éviter ces futurs monstrueux. Néanmoins, pour quelques années encore, le choix est ouvert.
Les politiques mises en œuvre avant fin 2020 devraient entraîner des émissions de GES plus élevées que celles prévues par les CDN.
La numérisation peut impliquer des contreparties pour plusieurs ODD, par exemple, l'augmentation des déchets électroniques, des impacts négatifs sur les marchés du travail et l'exacerbation de la fracture numérique existante. La technologie numérique ne soutient la décarbonisation que si elle est régie de manière appropriée (fiabilité forte).
La consommation énergétique mondiale ne diminue pas, mais la transition vers des technologies plus propres et plus efficaces peut atténuer les effets du changement climatique
Selon un rapport de France Stratégie, les 50% des ménages les plus modestes devront réduire leur empreinte carbone de 4% d'ici à 2030, contre 81% pour les 10% des ménages les plus riches.
Il faudra sans doute réduire encore plus nos émissions. La Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), pour les émissions territoriales seules, mentionne 1,2 t CO₂e/pers/an pour la neutralité en 2050 en précisant qu'il faut « diviser par 6 et plus » nos émissions actuelles (c'est la loi française) !
Que pouvons-nous vraiment nous permettre de produire pour préserver l'habitabilité de notre planète ?
Ce qui est important et je trouve qui est révélateur dans ce qu'ils disent, c'est que souvent ils pensent à des choses qu'ils voient : le plastique dans les supermarchés, les brosses à dents en bois. Tout ça est important [...], mais il y a toute une série de mécanismes sous-jacent à l'économie auquel on ne touche pas et auquel il faudrait toucher.
On a l'opportunité insolente de pouvoir être les héros de ce qu'on aime.
Par ailleurs, les 149 mesures proposées par la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC) en 2021 fournissent un autre référentiel « des mesures nécessaires » qui pourraient être adoptées immédiatement. Les mesures proposées par la CCC confirment les ordres de grandeur et les priorités d’action du rapport BL évolution. L’on dispose donc d’ensemble de mesures à même de réduire nos émissions de GES de -40% (CCC) ou plus (BL évolution) d’ici 2030. Ces mesures ne sont pour l’heure pas mises en œuvre.
Aider les avancées collectives :
- Voter et exprimer son avis auprès de ses élus, députés, sénateurs, maires...
- S’organiser entre citoyens pour faire pression sur les décideurs
- Pousser ces sujets en interne au sein de son entreprise ou organisation
Très peu de personnes sont en mesure de combattre le changement climatique tous les jours et tout le temps. L'essentiel est de consacrer autant de temps que possible aux actions en faveur de l'environnement.
Notre système alimentaire, en France, pour qu'il fonctionne, il lui faut en permanence des intrants chimiques, des semences, du pétrole, des subventions de la PAC, de la main d'oeuvre étrangère bon marché très spécialisée.
Mesurer l’ensemble des impacts à toutes les étapes du cycle de vie des produits et services, pour mieux cibler ses principaux axes d'amélioration.
En entreprise notamment, la mesure est une étape essentielle pour un numérique plus durable :
1. comprendre, 2. mesurer, 3. éviter, 4. réduire
La fenêtre d'Overton : le concept désigne l'ensemble du dicible dans un espace public à un moment donné. Ce qu'on a droit de dire, dans le débat médiatique, sans se trouver immédiatement disqualifié.
Le taux de perte forestière nette a ralenti, en partie grâce aux initiatives arboricoles visant soit à rétablir des forêts existantes (reboisement), soit à créer une nouvelle couverture arborée (boisement). Ces pratiques présentent de nombreux avantages, et permettent aux forêts de mieux remplir leur rôle de puits de carbone. Les arbres captent le CO2 contenu dans l'atmosphère, l'emprisonnent et le transforment en biomasse. Cependant, pour que cela ait un réel impact sur les niveaux de CO2 atmosphériques, il faudrait planter des millions d'hectares de nouveaux arbres.
L'Agence Internationale de l’Énergie, dans leur rapport publié en juin 2021, insistent sur la gravité des problèmes climatiques, et ils disent qu'il faut immédiatement arrêter les nouveaux investissements dans les énergies fossiles.
On sait que le débit de nombreux fleuves va d'abord augmenter en raison de la fonte des glaciers, notamment dans le cas de l'Indus et d'autres fleuves de la fonte des glaciers du contrefort de l'Himalaya. Et puis dans un deuxième temps, le débit va évidemment ralentir puisque les glaciers ne sont plus là pour alimenter le fleuve. Donc on a déjà des stratégies aujourd'hui de certains pays qui vont essayer de capter l'eau des fleuves de manière à constituer des stocks de réserves stratégiques
Présenter la finance durable comme levier pour atténuer le changement climatique et réduire la perte de biodiversité est extrêmement biaisé et hautement discutable : des réglementations environnementales classiques imposant une réduction progressive de l'extraction et l'utilisation des énergies fossiles et de la destruction de biodiversité entraîneraient une réévaluation des profits futurs attendus de chaque activité économique concernée, et donc automatiquement une réorientation liée des flux de capitaux vers des activités moins polluantes/destructrices.
Il faut d'urgence revoir ces accords de coopération en prenant en compte les projections climatiques sinon le risque évidemment c'est que certains pays n'essayent de s'accaparer certaines réserves en attendant que le débit des fleuves ralentisse.
Pour prendre une petite métaphore : imaginez, vous êtes à bord d'une voiture, on va vers une falaise, et donc en fonction des conditions (pluie, état des pneus, vitesse, revêtement du sol, et bien d'autres), il existe un point théorique au-delà duquel on ne peut plus freiner, c'est la limite de freinage. Ce point, il est matérialisé par rien, mais il existe, théoriquement, si on a tous les éléments, on pourrait le calculer. Aujourd'hui, les activités humaines sont dans une dynamique telle, qu'on a déjà dépassé ce point de non-retour, et le problème, c'est que toutes les stratégies qu'on présente et qu'on développe, relève du freinage.
3 semaines après [le rapport de l'AIE en juin 2021], il y a 11 pays qui disent "on va stopper les énergies fossiles" [...] et la France n'en fait pas partie !
La Loi n° 2005-781 du 13 juillet 2005 de programme fixant les orientations de la politique énergétique mentionnait : « la France soutient la définition d'un objectif de division par deux des émissions mondiales de gaz à effet de serre d'ici à 2050, ce qui nécessite, compte tenu des différences de consommation entre pays, une division par quatre ou cinq de ces émissions pour les pays développés ».
C'est pas la peine de compter sur les primes. On ne sait pas ce que la prime qui vient de la ville va nous réserver. Donc il faut être autonome. Et pour être autonome, il faut aller sur le marché. Et pour être sur le marché, il faut une gamme agro-écologique.
Je pense que c'est vraiment un enjeu démocratique essentiel, dans la lutte contre le changement climatique, que les gens puissent relier les actions individuelles qu'ils peuvent poser en tant que consommateurs aux actions collectives qu'ils peuvent mobiliser en tant que citoyens.
Peut-on découpler économie et écologie, développer la première sans détruire la seconde ? Loin de ne concerner que les seuls spécialistes, cette question se trouve désormais au centre des principaux enjeux de civilisation.
Plus généralement, la complexité technologique et l’absence de souveraineté en la matière – il n’y a par exemple plus aucune entreprise française fabriquant des tracteurs – constituent un facteur de risque face aux dérèglements globaux.
Le numérique engendre des effets rebonds et accélère nombre d’activités humaines. Numériser ne permet généralement pas de réduire les impacts environnementaux au total.
Tout n’a pas besoin d’être numérique : on peut penser low-tech (simple et accessible), ou encore maintenir un accès humain et sans numérique aux services publics et d'entreprise.
Les avancées scientifiques sont sans équivoque : le changement climatique est une menace pour le bien-être de l'homme et la santé de la planète. Tout retard supplémentaire dans la mise en place d'action concertées d'anticipation sur l'atténuation et l'adaptation nous fera manquer une fenêtre d'opportunités vers un futur tenable, durable et vivable pour tous qui se fermera rapidement.
Les premières limites de certaines adaptations humaines ont étées atteintes, mais peuvent être dépassées en répondant à toute une série de contraintes financières, gouvernementales, institutionnelles et politiques (fiabilité forte).
Une décroissance de l'aviation dans un esprit de justice sociale consisterait à renchérir l'accès à l'avion pour ceux qui volent beaucoup (saufs exceptions type associations humanitaires, diplomaties, scientifiques, etc.) pour permettre à ceux qui ne l'ont jamais pris d'en profiter sans pour autant mettre en péril la stabilité climatique.
En 2020, des lois climatiques "directes" axées principalement sur la réduction des GES ont été établie dans 56 pays, couvrant 53 % des émissions mondiales ( fiabilité moyenne).
La loi européenne sur le climat et le paquet « Ajustement pour l’objectif 55 » (Fit for 55) introduisent de nouveaux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 qui ont un impact sur la trajectoire de réduction des émissions territoriales de la France
Conclusion : il faudrait modifier les objectifs de la politique agricole française et les critères d'affectation des aides aux agriculteurs pour les encourager à produire ce dont nous avons réellement besoin de manière soutenable. Et en premier lieu, il est impératif d'éviter que notre système agricole actuel se retrouve victime de dumping environnemental ou social dans le cadre des accords commerciaux en négociation.
Il faudrait réduire considérablement les flux d'énergie et de matière qui sont liés aux activités humaines. Et ça aujourd'hui, on ne sait pas, et accessoirement on ne veut pas le faire.
Parmi les 25 oritentations de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), seules 6 bénéficient de mesures au niveau requis pour l'atteinte des budgets carbone. Néanmoins, de nouvelles mesures allant dans le sens de la plupart des orientations de la SNBC ont été prises en 2021
La suppression des subventions aux énergies fossiles réduirait les émissions, améliorerait les recettes publiques et les performances macroéconomiques et produirait d'autres avantages en matière d'environnement et de développement durable ; elle peut aussi avoir des effets distributifs négatifs, notamment sur les groupes les plus vulnérables sur le plan économique, qui, dans certains cas, peuvent être atténués par des mesures telles que la redistribution des recettes économisées, qui dépendent toutes des circonstances nationales (fiabilité forte).
Nous avons dans nos mains le futur de l’humanité et de la biosphère. Le budget carbone 1,5 °C sera dépassé d’ici moins d’une décennie, durant laquelle nous pourrons transformer en profondeur le monde tel que nous le connaissons pour respecter le budget carbone +2 °C.
Il existe deux manières complémentaires de réduire l'empoisonnement massif des rivières par l'agriculture moderne :
-diminuer drastiquement l'emploi de ces produits par des décisions politiques nationales et européennes assorties d'aides à la reconversion à l'agriculture biologique,
-laisse les arbres faire leur travail.
La loi européenne sur le climat et le paquet « ajustement à l’objectif 55 », en cours de discussion, imposent une accélération sans précédent de la baisse des émissions dans dans tous les secteurs. à l’international, l’objectif de neutralité carbone, adopté par un nombre croissant de pays, nécessite des engagements renforcés à l’horizon 2030 et des financements pour l’adaptation des pays en voie de développement au minimum cohérents avec les engagements déjà pris.
Figure de proue des sociétés décarbonées, "l'éco-citoyen" conforte en fait la société du fossile de deux manières : d'abord en la mettant à l'abri de la critique, ensuite en profitant à ceux qui la dominent.
Désormais, il faut choisir : assurer la durabilité du capitalisme industriel ou celle de la Terre, de la vie et des sociétés humaines. Choisir la vie signifie œuvrer à l'établissement de "sociétés soutenables" plutôt qu'à la persistance d'un "développement" insoutenable.
Est-ce que les pays où les territoires deviennent inhabitable cessent d'être des États dans le droit international, par exemple est-ce qu'ils perdent leur siège aux Nations Unies et ça paraîtrait évidemment très injuste ou alors est-ce qu'on est prêt à imaginer qu'un autre état soit d'accord de céder une portion de son territoire pour qu'on établisse un autre État ?
En France, il s'écoule entre sept et neuf ans entre la décision d'installer un parc d'éoliennes et son entrée en fonctionnement, un délai qui atteint même une quinzaine d'années pour une centrale nucléaire. Pour rappel, le dernier budget carbone à 1,5°C annoncé par le GIEC sera écoulé dans 11 ans, si les taux d'émissions de 2021 restent stables.
Les actions qui se focalisent sur un secteur et des risques isolés, ou sur des effets à court-terme peuvent aboutir à une maladaptation si les impacts sur le long terme ne sont pas pris en compte.
Se focaliser sur des solutions "tout-technologique" éloigne du débat l'autre alternative pour réduire l'empreinte environnementale de notre consommation énergétique : la sobriété, qui concerne en premier lieu les pays riches.
Les choix de société et les actions mises en œuvre dans la prochaine décennie déterminent dans quelle mesure les trajectoires à long terme permettront un développement plus ou moins résilient au changement climatique.
La mutualisation permet de maximiser l’utilisation de matériel et d’en réduire le nombre. A-t-on besoin :
- de 50 box internet dans les 50 appartements d'une copropriété ?
- de 4 réseaux télécom différents ?
- de plusieurs écrans par personne ?
Cela peut impliquer de questionner les modèles économiques, et d’opter par exemple pour l’économie de la fonctionnalité.
Les manifestations pour le climat expriment les inquiétudes des citoyens, unis autour d'une vision en faveur d'un monde meilleur. Ces rassemblements permettent d'engager le dialogue, de promouvoir la compréhension et de faire pression sur les institutions et les gouvernements
Il n'y aura pas de retour en arrière, on sait et c'est un peu dur à entendre comme ça mais que de notre vivant, les temprétures ne vont pas baisser. Tout ce qu'on peut décider aujourd'hui c'est le niveau d'augmentation des températures et c'est là que tout va se jouer.
Pour faire face au changement climatique, l'action passe aussi par la prise de parole et la sensibilisation.
Les politiques d’adaptation souffrent d’un manque d’objectifs stratégiques, de moyens et de suivi pour mettre en œuvre rapidement les actions nécessaires. En l’état, la France n’est pas prête à faire face aux évolutions climatiques à venir, qu’il s’agisse de stress chroniques liés à l’assèchement des sols ou d’événements extrêmes (submersions marines et inondations).
Mes travaux m'amènent à penser qu'il y a 8 niveaux sur lesquels il faut jouer en même temps :
1. Le réveil
Générer un sursaut, ça ne se fait pas comme ça. L'humain marche au déni.
2. La ré-imagination
Comment collectivement, on va proposer des nouvelles façons de se projeter dans un avenir.
3. La réorientation du système
On a un système qui existe, on ne pourra pas en changer fondamentalement, mais on peut limiter la casse.
4. La résistance
Au-delà de travailler avec le système, il faut passer au niveau supérieur. La Résistance, s'organiser en réseau, et faire ce qu'il faut.
5. La régénération
Il faut régénérer les communautés humaines et le vivant, changer notre rapport au vivant.
6. La refondation
Il faut construire un autre système, à côté, un canot de sauvetage.
7. La reliance
Animer des réseaux d'inter-dépendace, d'entre-aide. Un système résiliant qui n'a pas ça, ça peut être l'horreur (comme une dictature).
8. Le rayonnement
Ce que l'on fait doit rayonner. Les changements qu'on impulse doivent être mis en scène. Se diffuser dans l'espace et dans tous les imaginaires, pour sortir de l'entre-soi.
Les choix effectués par les décideurs, les citoyens, le secteur privé et les autres parties prenantes influencent les voies de développement des sociétés (fiabilité forte). Les actions qui orientent, par exemple, les transitions des systèmes énergétiques et terrestres, les changements structurels à l'échelle de l'économie et les changements de comportement, peuvent faire évoluer les voies de développement vers la durabilité.
"On ne devrait même pas se poser la question : il est évident que dans une France qui aura divisé ses émissions de gaz à effet de serre par 4, il n’y aura plus d’avion – on ne peut pas y arriver si on conserve le transport aérien." François-Marie Bréon
Au moins 18 pays signataire du protocole de Kyoto ont, pour la première période d'engagement, enregistré des réductions d'émissions absolues soutenues pendant au moins une décennie à partir de 2005, dont deux pays en transition économique(fiabilité très forte).
On se souvient de l'une des propositions de la Convention citoyenne pour le climat : que soit inscrite sur la publicité des produits les plus polluants la mention " En avez-vous vraiment besoin ? La surconsommation nuit à la planète."
Face à une demande croissante, des pénuries de certaines ressources nécessaires au numérique peuvent
provoquer des arbitrages entre usages, filières industrielles ou clients.
Cela peut engendrer des tensions géopolitiques entre pays exportateurs et importateurs, voire déboucher sur des conflits.
Plus on est riche, plus on émet de GES : en France un ménage appartenant aux 10% plus riches émet en moyenne 2,2 fois plus qu'un ménage appartenant aux 10% plus pauvres. En invisibilisant ces asymétries sociales face au carbone, "l'éco-citoyen" fait oublier que les styles de vie valorisés socialement sont bien moins soutenables que les autres.
71% des émissions mondiales peuvent être rattachées à seulement 100 entreprises, principalement dans le secteur de l'extraction d'énergie, et les 20 entreprises les plus polluantes causent un tiers de ces émissions.
La bio ne représente que 2% du chiffre d’affaires de l’agroalimentaire français.
Les accords commerciaux portant sur l'agriculture en cours de négociation sont INCOMPATIBLES avec les objectifs climatiques de l'accord de Paris, signé par l'ensemble des pays européens.
Les jeunes militants climatiques rappellent régulièrement que ce sont eux qui hériteront de cette planète à bout de souffle. Ils pronent la justice climatique, une approche scientifique des problèmes et la limitation des émissions de gaz à effet de serre.
Le déclassement et l'utilisation réduite des infrastructures existantes du secteur de l'électricité à base d'énergies fossiles, la mise à niveau des installations existantes avec le CSC(Captage et Stockage du CO2), le passage à des combustibles à faible teneur en carbone et la suppression des nouvelles installations au charbon sans CSC sont les principales options qui peuvent contribuer à aligner les futures émissions de CO2 du secteur de l'électricité sur les émissions des voies de moindre coût modélisées au niveau mondial.
On est parti pour vivre ça régulièrement, et si on veut éviter des drames humains, et des pertes économiques trop lourdes, il faut investir dès maintenant pour l'adaptation.
La connaissance approfondie du problème et des solutions potentielles est un moteur d'action pour emmener avec nous collaborateurs, partenaires, clients, représentants politiques, entourage, enfants ou élèves dans une transition vers un numérique plus durable.
Des réponses complètes, efficaces et innovantes peuvent exploiter les synergies et réduire les compromis entre adaptation et atténuation pour faire avancer le développement durable.
On a aujourd'hui à peu près deux tiers des fleuves dans le monde qui sont des bassins partagés entre deux ou plusieurs États, ça veut dire qu'il faut des accords de coopération entre ces États pour voir comment on va se répartir l'eau du fleuve. Le problème c'est que la plupart de ces accords évidemment ont été faits il y a des années. A l'époque on ne considérait pas encore les impacts du changement climatique.
Sous la présidence d'Emmanuel Macron, le gouvernement a consacré près de trois milliards d’euros du plan de relance à la « troisième révolution agricole », placée sous le signe du triptyque : « numérique, robotique, génétique ». Si ces champs de recherche technologiques peuvent laisser espérer une nouvelle hausse de la productivité et de la compétitivité, ils ne répondent à aucun des enjeux contemporains du système alimentaire.
Une potentielle instabilité économique et politique résultant de l'érosion du capital naturel peut entraîner l'apparition de conflits armés.
Avec l'adaptation au changement climatique, les besoins de financement sont plus importants que ceux présentés lors du précédent rapport en 2014, et une mobilisation plus avancée est nécessaire, tout comme l'accès aux ressources financières est essentielle pour implémenter l'adaptation et la réduction des inégalités d'adaptation.
Malheureusement, l'histoire nous enseigne que l'apolitisme revient souvent à accepter l'agenda politique d'un autre.
On voit passer un certain nombre de recommandations : qu'est-ce que vous vous pouvez faire ? Ça va être manger moins de viande, prendre moins l'avion, utiliser le vélo. Ça va jouer sur les usages parfois. Presque à chaque fois, ça va être qu'est-ce que vous pouvez faire en tant que consommateur. Et en tant que citoyen ? Avant tout, il faut remettre du civisme dans cette équation. Il faut se mobiliser en tant que citoyen.
Ce que vous achetez a souvent un impact majeur sur l'état et les valeurs de votre société
Gao Feng, le chef de la délégation chinoise dans les négociations climatiques internationales, a déclaré que son pays n'accepterait de discuter que "dans le cadre du développement durable", qu'il a défini comme étant celui d'"une croissance et d'un développement qui ne soient pas entravés".
La transition d'une adaptation incrémentale à une adaptation transformationnelle peut aider à dépasser les premières limites dans l'adaptation au changement climatique.
Une troisième idée qui révolutionnerait tout, ça serait l'idée qu'on puisse avoir des états deterritorialisés, c'est-à-dire que le territoire ne soit plus la condition fondamentale pour avoir un État et qu'on ait sortes d'État avec une population dispersée mais qui pourrait conserver son passeport et sa citoyenneté.